[LE RÉSUMÉ] Des rédactions à l’image de nos sociétés ?

Retrouvez l’essentiel de l’événement « Des rédactions à l’image de nos sociétés ? »

Roxane Biedermann, Lina Chawaf, Reetta Nousiainen et Guylaine Germain (de gauche à droite). Photo : Zahra Douche/E.P.J.T.



Avec Roxane Biedermann, responsable de la formation pour le Media Diversity Institute (MDI) ; Lina Chawaf, présidente de Community Media Forum in Europe (CMFE) ; Reetta Nousiainen, professeure en journalisme de l’université Haaga-Helia et chercheuse spécialisée sur les questions de diversité dans les rédactions.

Animé par Guylaine Germain, coordinatrice genre et diversité de l’Association des journalistes professionnels (AJP).

Les enjeux

Les profils types de journalistes présents dans les rédactions ne reflètent pas la société actuelle. Ce manque de diversité dans les rédactions engendre un manque de diversité dans l’information. Cela viendrait à oublier la part démocratique que les médias sont censés porter.

Ce qu’ils ont dit

Roxane Biedermann : « Sur dix victimes d’islamophobie, neuf sont des femmes. On parle alors d’islamophobie genrée. »

« Beaucoup de femmes musulmanes refusent de contacter la presse. Elles en ont assez des questions stéréotypées qu’on leur pose et ont peur que leurs propos soient déformés. De plus, on leur demande souvent de parler des problématiques liées à leur religion et non pas de leur domaine d’expertise. »

Lina Chawaf : « Une femme au sein de la rédaction est essentielle pour assurer la diversité des contenus. Il faut que ce soit équitable. »

« Les femmes journalistes reçoivent plus de menaces, c’est donc plus difficile pour elles. On s’en prend à notre vie privée. « Retourne à la cuisine, c’est ta place. », « Que fais-tu ici ? Tu n’as rien à faire ici ? »… Voilà ce qu’on nous dit. Et souvent, c’est pire. »

Reetta Nousiainen : « En Finlande, les salles de rédaction nous ressemblent fortement : très blanches, très classe moyenne, avec une majorité de femmes. »

« Nous avons besoin d’un discours politique fort dans le sens de la diversité au sein de notre société. Il faut plus de représentation dans les rédactions mais il existe encore des limites qui empêchent d’opérer cela. »

« Nous tentons de changer les salles de rédaction, afin qu’elles soient plus diversifiées. Lorsque l’on interroge les rédacteurs en chef, ils disent que cela est très important, mais que c’est vraiment difficile de changer la donne. »

Guylaine Germain : « En Belgique, les résultats de notre dernière étude datant de 2013 montrent que la diversité au sein des rédactions est encore trop peu représentée. Le portrait type du journaliste n’est pas très diversifié. On a tous les mêmes retours sur les stéréotypes racistes présents dans les rédactions. »

« En 2018, l’AJP a coordonné une étude qui listait les raisons pour lesquelles les femmes fuient les rédactions : elles sont moins payées, il y a un tabou autour de la matenité des femmes journalistes, elles sont cantonnées à certains sujets… Cela les rebutent à persévérer dans leur carrière. »

À retenir

Certaines associations de journalistes comme l’AJP remarquent que les rédactions tentent de plus en plus de prendre des décisions sur la diversité au sein des rédactions. Beaucoup font des efforts et essaient d’évoluer dans le bon sens. Malgré cela, la stigmatisation des minorités dans le paysage médiatique persiste et se reflète aussi sur l’information et par extension sur la société.

Shana Benflis, Maëlle Ceola et Zahra Douche

[LE RÉSUMÉ] « Attentats, suicides, maladies graves : traiter du sensible »

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(Photo : Alice Blain)

Retrouvez l’essentiel du débat « Attentats, suicides, maladies graves : traiter du sensible »

Animé par Sophie Massieu, journaliste, avec Caroline Langlade, journaliste et auteure de Sortie de Secours ; Anne-Pierre Noël, journaliste et fondatrice de l’Association de Journalistes et anciens journalistes pour une information responsable en psychiatrie ; Nathalie Pauwels, chargée de déploiement national du programme Papageno et Marie-Christine Lipani-Vayssade, maîtresse de conférences à Bailly-Université Bordeaux-Montaigne.

LES ENJEUX

Suicide, terrorisme, maladies graves, tous ces sujets font partie du domaine de sensible, et peuvent impacter le public et les journalistes qui couvrent ces actualités. Composante à part entière du métier, la recherche de l’émotion et du sensationnalisme vient souvent en premier lieu dans ce domaine. Pourtant, les mots ont un poids et peuvent avoir des répercussions. Alors quelle attitude adopter et comment prévenir ces situations ? Et surtout, comment ne pas banaliser ces thématiques ?

CE QU’ILS ONT DIT

Caroline Langlade : « Le soir du 13 novembre, la première chose que je vois en sortant du Bataclan est un mur de journalistes, de flashs d’appareils photos. C’était trop tôt. Le lendemain, une ancienne collègue m’appelle pour me demander de témoigner. Je lui ai raccroché au nez. »

Anne-Pierre Noël : « Les maladies psychiques sont de plus en plus traités dans les médias mais cela reste une niche. On les retrouve notamment dans les faits divers, lorsqu’un malade commet un crime. Mais les médias oublient souvent que ces personnes peuvent être des victimes. Car certains abusent des faiblesses des malades psychiques. Il n’y a pas d’empathie vis-à-vis de ces personnes, ceux qui ne sont pas touchés ne se sentent pas concernés. »

Nathalie Pauwels : « Lorsque les médias parlent du suicide, il peut y avoir un impact, qui est scientifiquement prouvé. C’est un phénomène très peu connu par les journalistes. Après le suicide de Marylin Monroe, il y a eu une augmentation du taux de suicide d’environ 12% . Une augmentation en lien avec le traitement médiatique du suicide de l’actrice. Certains articles peuvent agir comme désinhibiteurs sur certains personnes ayant des envies suicidaires. »

Marie-Christine Lipani-Vayssade : « Depuis toujours, montrer la souffrance et la violence est une composante à part entière de l’activité journalistique. Les objectifs économiques empiètent sur les pratiques journalistiques. En haut de la chaîne, les employeurs demandent des sujets avec de l’émotion. Cela fait vendre du papier. »

À RETENIR

Le sensible est un sujet traité partiellement dans les médias. Sous-médiatisation, problèmes de hiérarchie, d’éthiques, les mauvaises pratiques journalistique sont nombreuses dans ces situations. « J’ai dû faire face à une déformation de mes propos dans un papier. Quelques mois plus tard, nous avons refusé la diffusion d’un reportage » explique Caroline Langlade, présente au Bataclan lors des attentats du 13 novembre. Le thème du suicide est aussi un sujet propice à des dérives. « Lorsque le suicide est banalisé, voir-même glorifié, il peut être perçu comme une solution » explique Nathalie Pauwels.

Face à ces dérives journalistiques, des préventions sont mises en place, et ce dès les écoles de journalisme. « Pour avoir un meilleur traitement du sensible, il faut faire de la prévention dans les écoles et s’immiscer au sein des rédactions » précise Marie-Christine Lipani-Vayssade. Mais l’entre soi ainsi que la hiérarchie peuvent freiner ces initiatives. « La nouvelle génération est plus ouverte à ces sujets et à travailler avec des professionnels de la santé » tempère la maîtresse de conférence.

Camille MONTAGU

[LE RÉSUMÉ] « Un comité d’éthique des médias d’information en France ? »

Un comité d’éthique des médias d’information en France_Cred Laurent Théoret

(Photo : Laurent Théoret)

Retrouvez l’essentiel de la conférence « Un comité d’éthique des médias d’information en France ? »

Animé par Loïc Hervouet, ancien directeur de l’Ecole Supérieure de Journalisme de Lille (ESJ) et ex-médiateur de RFI ; avec Patrick Eveno, président de l’Observatoire de la déontologie de l’information ; Emmanuel Hoog, ancien PDG de l’INA et de l’AFP, chargé de mission sur la création d’un conseil de déontologie de la presse ; Michèle Leridon, membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) et Vincent Lanier, premier secrétaire général du SNJ.
(suite…)

Les 9 choses à retenir des Assises de Tunis

A l’issue de ces Assises, le bilan semble positif du côté de l’organisation. Avec une belle affluence pendant trois jours, l’événement semble avoir répondu aux attentes. Voici les neuf choses à retenir de cette première édition.

C’est une première édition réussie. Les Assises du journalisme qui se sont tenues du 15 au 17 novembre à Tunis – une première hors de France – ont rencontré un succès tant du côté des professionnels que des particuliers qui ont arpenté pendant ces trois jours les allées de la Cité de la Culture. Des principales thématiques abordées à l' »appel solennel », voici les neuf choses à retenir de cet événement qui connaîtra une deuxième édition en 2020.

 

1. La question des migrants au cœur de l’actualité

La rencontre a été très représentative de l’objectif de ces Assises : montrer les problématiques communes entre les journalistes de différents pays. On peut ainsi souligner l’utilité du débat d’ouverture, qui a rendu possible la confrontation de plusieurs points de vue.

Retrouvez ici l’interview d’Alessandra Coppola, autour de la conférence : « Médias et migrants, quel regard de chaque côté de la Méditerranée ? »

2. Des acteurs variés

Au delà des journalistes, les Assises sont aussi un lieu de rencontre entre les différents acteurs qui font l’actualité. Une conférence a fait la part belle aux startupers, blogueurs et youtubeurs. La question de la relation entre les ONG et les journalistes a également été posée. En résumé, l’événement tente de s’éloigner d’un corporatisme qui peut parfois toucher les journalistes.

Retrouvez ici l’article autour de la collaboration entre les ONG et les journalistes

3. S’informer sur les nouveautés pour les journalistes

Drones, caméras à 360°, réalité virtuelle… L’événement permet de voir et de comprendre les nouveaux outils utilisés dans les rédactions. Les pratiques journalistiques novatrices, comme le fact-checking, ont également été au cœur de certains débats.

Retrouvez ici l’interview avec Peter Cunliffe-Jones, créateur du site de fact-checking Africa Check, et là l’article sur l’utilisation des drones sur les zones de guerre par les journalistes.

4. Un événement mondial

Avec 500 journalistes et trente pays représentés, cette première édition des Assises de Tunis fut un lieu de rencontre unique pour les acteurs du monde de l’information. Comme l’explique Jérôme Bouvier, il n’y a « pas de frontière entre les journalistes. Ils font un même métier, et partagent les mêmes valeurs. »

Retrouvez ici l’interview de Jérôme Bouvier

5. La Cité de la Culture

La Tunisie s’est présentée sous son meilleur jour en accueillant journalistes, conférenciers et visiteurs au sein de cet immense bâtiment. Et malgré le débat qu’a pu susciter sa construction, la majorité des participants aux Assises semblaient plus impressionnés qu’autre chose. Un bon point pour la Cité de la Culture, ouverte il y a quelques mois.

Retrouvez  ici l’article sur la Cité de la Culture, un projet titanesque qui suscite le débat

6. La parole à monsieur Tout-le-monde

Ces assises auront également été l’occasion d’entendre les plus discrets. De nombreux ateliers mettant en avant le journalisme citoyen se sont tenus durant ces trois jours d’Assises. Une initiative louable, tant ces personnes sont habituellement considérées comme des soldats invisibles de l’information.

Retrouvez ici l’article sur les blogs citoyens, ces supports qui donnent la parole à ceux qui ne l’ont pas

7. L’éducation au cœur de l’événement

Ces Assises ont mis en lumière les étudiants et les formateurs. D’une part, l’Ecole publique de journalisme de Tours (Epjt) et l’Institut de presse et des sciences de l’information (IPSI) ont couvert l’événement pendant trois jours, publiant leur contenu sur le magazine La Feuille, mais aussi via leur site internet. D’autre part, de nombreux professeurs ont donné des conférences, notamment sur l’utilité de sensibiliser les jeunes aux médias.

Retrouvez ici la vidéo croisée entre Nicolas Sourisce, directeur de l’école de journalisme de Tours, et Hamida el Bour, directrice de l’IPSI

8. Il y aura un épisode 2

En clôture des Assises internationales du journalisme de Tunis, les organisateurs ont annoncé qu’il y aurait bien une deuxième édition de ce rendez-vous journalistique. Il aura lieu en octobre 2020, toujours à Tunis donc. On ne connaît en revanche pas, pour l’heure, le lieu précis de l’événement.

Retrouvez ici l’article sur la clôture de ces Assises

9. « L’appel solennel » des journalistes en clôture des Assises

Lors de la dernière conférence, les journalistes ont adressé un « appel solennel » aux « dirigeants politiques, aux responsables économiques, aux représentants des syndicats, aux associations et à la société civile. » Ils demandent que la liberté d’expression et la liberté de la presse soient défendues dans leurs pays comme un bien fragile et précieux ».

Dans ce message commun, ils appellent notamment les Etats à « garantir le libre accès aux informations et données publiques » ou encore « la reconnaissance dans tous les pays d’un véritable statut pour les journalistes ».

Retrouvez ici l’appel en intégralité ici

 

« Prendre des engagements sur la durée pour échanger »

Lors de la clôture officielle des Assises de Tunis, Elisabeth Guigou a indiqué son intention d’inscrire cet événement dans la durée, au sein de la capitale tunisienne. Photo : Wikipedia Commons.

Elisabeth Guigou, présidente de la Fondation pour le dialogue des cultures euroméditérranéennes, a souligné la volonté commune d’inscrire ces Assises de Tunis dans la durée. Avec, dès 2020, une deuxième édition.

 

Elisabeth Guigou : « Bravo d’avoir réussi à rassembler autant de journalistes et de professionnels des médias pendant trois jours. La Fondation s’est intéressée aux médias depuis le début car ils sont un vecteur essentiel du dialogue interculturel, ce qui est au cœur de notre mission. Je suis très heureuse de construire un partenariat pour préparer les prochaines Assises d’octobre 2020, afin de soutenir et diffuser votre appel. L’important est de prendre cet engagement sur la durée pour échanger, dans les rôles qui sont les nôtres. »

Recueilli par Clément Argoud

« Beaucoup de projets ont pu naître pendant trois jours »

Avant d’introduire les allocutions officielles, Jérôme Bouvier a dressé en quelques phrases le bilan de cette édition tunisienne 2018. Photo : Lucas Beulin.

Le Président des Assises du journalisme a conclu officiellement cette édition tunisienne et en a dressé le bilan. Rendez-vous est donné en octobre 2020, toujours à Tunis, pour poursuivre la réflexion.

Jérôme Bouvier : « Beaucoup de projets qui ont pu naître pendant trois jours. Les échanges ont été riches et fantastiques. Beaucoup de fleurs ont commencé à s’épanouir. On peut citer la création du réseau de journalistes d’investigation des deux rives de la Méditerranée, celle de Hack/Hackers Euromed, ou encore le partenariat entre l’IPSI et l’EPJT. Nous avons toujours l’utopie de créer un jour une villa Albert Camus du journalisme, qui permettrait d’échanger entre confrères et consœurs francophones. Je tiens à remercier l’Union européenne sans qui la tenue de ces Assises n’aurait pas été possible Nous nous engageons à le poursuivre sur la durée, avec une deuxième édition en 2020. »

Recuilli par Clément Argoud

Jérôme Bouvier : « Pas de frontières entre les journalistes, un même métier, des mêmes valeurs »

À l’issue des Assises de Tunis, Jérôme Bouvier, fondateur et organisateur de l’événement nous livre son ressenti. Photo : Lucas Beulin.

Au terme des 1ères Assises internationales du journalisme de Tunis, Jérôme Bouvier, président de Journalisme & Citoyenneté et fondateur des Assises du Journalisme, est un homme heureux. Il nous livre son sentiment.

« C’était compliqué de monter ce grand événement, de trouver les partenaires pour nous suivre dans ce pari. J’ai eu beaucoup d’échos positifs au cours des trois jours. Ce qui m’a le plus frappé lors de ces Assises de Tunis, c’est une formidable énergie et une formidable diversité. 800 journalistes de 30 pays étaient réunis. On y a vu la réalité de notre métier. Et malgré les difficultés qui sont énormes, une envie de parole et d’échange toujours intacte. Il ne faut pas que des frontières se dressent entre les journalistes. Nous avons un même métier, des mêmes valeurs. Tous ces journalistes nous ont d’ailleurs encore fait voir leur appétit pour lancer des projets. Je suis toujours autant fasciné par l’envie de tous et cela donne envie de continuer l’aventure. Donc, rendez vous désormais en mars 2019 à Tours, avant une deuxième édition des Assises de Tunis à l’automne 2020. »

Aux Assises, naissent trois belles initiatives

 

Annonce de la création d’un réseau francophone d’investigation

Sandrine Sawadogo, secrétaire de rédaction à l’Economiste du Faso (Burkina Faso) :

« Je vous annonce aujourd’hui la création de « Initiatives Impact Investigation », un réseau francophone de journalistes d’investigation. Il faut du lien, de la collaboration entre journalistes d’investigation. Nous allons mobiliser des moyens financiers, assurer une meilleure diffusion, mais aussi former les journalistes aux techniques d’investigation. Notre projet est soutenu entre autres par RSF, Forbiden Stories, l’AFP… »

Lancement du réseau Hacks/hackers euromed

Antoine Laurent, consultant en stratégie numérique :

« Nous voulons mettre en lien les journalistes et les développeurs web. Ces derniers peuvent aider les journalistes à développer des applications, des infographies, des longs-formats interactifs. Hacks/hackers euromed va servir en somme à développer le journalisme interactif. »

Partenariat entre écoles de journalisme

Laurent Bigot, enseignant à l’École publique de journalisme de Tours (EPJT) :

« Aux Assises de Tunis, des étudiants de l’école publique de journalisme de Tours (EPJT) ont travaillé avec leurs homologues de l’Institut de presse et des sciences de l’information (Ipsi). L’idée est de renforcer le lien et les échanges entre différentes écoles de journalisme. »

Propos recueillis par Romain Pichon

Sur Facebook, les Tunisiens se sont appropriés l’information

Facebook a assurément accéléré le processus de démocratie en Tunisie. Désormais, les locaux sont moins craintifs, et n’hésitent plus à faire valoir leurs libertés.

Depuis la révolution de Jasmin en 2011, le peuple tunisien a décidé de participer de lui-même à l’information. Pour cela, Facebook s’est révélé être leur meilleur allié possible. Et aujourd’hui encore, le réseau social reste incontournable dans la société.

La Tunisie est le deuxième plus grand pays africain utilisateur de Facebook. Avec plus de 55% de la population connectée au réseau social et 6,5 millions d’utilisateurs (selon Medianet Labs), la plateforme est aujourd’hui incontournable dans le quotidien des Tunisiens. Pourtant, quelques mois après la révolution en 2012, ce chiffre plafonnait à seulement 3 millions d’utilisateurs. Comment expliquer alors l’évolution exponentielle des utilisateurs depuis 2012 ? Pour Fatma Star, blogueuse et étudiante au lycée Pierre-Mendès-France au moment des événements de janvier 2011, « la plateforme a permis aux Tunisiens de faire grandir leurs libertés ».

Aujourd’hui encore, beaucoup l’assurent : les manifestations de 2011 n’auraient sans doute pas eu la même ampleur sans les médias sociaux. « Ils ont aidé à mobiliser les foules, à les pousser à surmonter leurs peurs », déclare Mokhtar Ben Henda, maître de conférence en technique de l’information et de la communication spécialisé sur le monde arabe. Romain Lecomte, docteur en sciences politiques et sociales à Liège, souligne lui aussi l’importance qu’a pu avoir Internet, et Facebook en particulier, lors de ces mois de révolte. « La plateforme a été très largement utilisée en Tunisie, pour contrer la censure du gouvernement et la propagande des anciens médias », décrypte-t-il.

« Le média tunisien le plus consulté, c’est Facebook »

Mais pour les Tunisiens, le succès du mouvement en 2011 n’a pas freiné l’élan pour autant. Au sortir de la période de révolution, le peuple n’a pas arrêté de faire valoir ce qu’il avait à revendiquer, là encore par la voie des réseaux sociaux. «  Les Tunisiens aiment beaucoup l’interaction. Les réseaux sociaux offrent cette possibilité de commenter, de discuter et de débattre autour de l’actualité, et c’est pour cela que le nombre d’utilisateurs grandit encore », assure Souhaieb Khayati, de Reporters sans Frontières.

Sept ans plus tard, le pays est donc l’un des plus influents d’Afrique sur les réseaux sociaux, et les médias se doivent de s’adapter à ce public particulier. Larbi Chouikha, professeur à l’Institut de presse et des sciences de l’information, en est conscient. « Aujourd’hui, le média tunisien le plus consulté, c’est Facebook et de loin. Les médias traditionnels n’ont donc pas la même manière d’écrire qu’il y’a huit ans, et le partage des articles sur les réseaux sociaux devient très important dans le processus d’écriture. » Sept ans après la chute de Ben Ali, les Tunisiens sont donc plus actifs que jamais sur les réseaux sociaux. Preuve que la démocratie doit beaucoup à ces nouveaux médias.

Hugo Girard

Indépendance économique et indépendance éditoriale : chacun son interprétation

Omar Belhouchet, Marine Doux, Mathieu Pays, Alia Ibrahim et Malek Lakhal ont débattu de l’indépendance économique des entreprises médiatiques. Photo : Lucas Beulin.

Présentée par Mathieu Pays, directeur de la rédaction de TMV, journal gratuit tourangeau, la conférence sur l’indépendance économique et son lien avec l’indépendance éditoriale a permis d’exposer des points de vues très différents sur ce sujet.

Omar Belhouchet se bat depuis plus de vingt ans pour l’indépendance d’El Watan, le journal algérien qu’il a fondé. Depuis sa création, il a été suspendu huit fois par le pouvoir algérien. Pour gagner en indépendance, le quotidien s’est doté de tous les éléments de la chaîne de production. Tout d’abord, pour contrer le monopole d’État, l’entreprise a mis en place son propre système de distribution, évitant ainsi les marges de l’État algérien.

« Ils ont tout fait pour nous tordre le cou », explique Omar Belhouchet. Dans cet objectif de maîtriser au mieux la production, le journal s’est doté de sa propre rotative, un projet de plusieurs années, avec une machine qui a été bloquée plusieurs mois au port. Même si les ventes du journal baissent et sont passées sous les 100 000 exemplaires, le journal est très peu dépendant d’acteurs extérieurs, contournant ainsi le monopole d’État sur la publicité.

La publicité au cœur du problème

La publicité a été le sujet majeur de cette conférence, elle peut représenter un danger pour l’indépendance éditoriale d’un titre. « Nous avons des bailleurs occidentaux, qui financent certains articles dans une démarche de ciblage, ça crée une forme de colonialisme », regrette Malek Lakhal, journaliste pour le site Nawaat, qui couvre l’actualité du monde arabe.

Malgré tout, ces financeurs étrangers lui permettent de s’affranchir des pressions économiques du pays. « Cela nous permet d’être indépendant face aux Etats, même si ce n’est pas toujours bien perçu, il y a toujours une animosité entre les publicistes et les journalistes. »

Pour Marine Doux de Tank Média, la viabilité économique d’un média est la plus grande priorité, quitte à ce que cela se fasse au détriment de la ligne éditoriale. Dans son incubateur à start-up, même si elle préfère parler de « communauté », l’équipe de Tank Média accompagne des projets éditoriaux dans la recherche de pérennité économique.

Elle propose des formations, des « business plan » notamment en combinant publireportage, du sponsoring pour que le média génère suffisamment de bénéfices. La ligne éditoriale est donc remise au second plan face aux ambitions économiques. La démarche est donc radicalement différente de celle d’Omar Bellouchet pour qui l’aspect financier se mettait au service de la ligne éditoriale.

Lucas Beulin

Les drones, nouveaux alliés des journalistes de guerre

Les drones sont de plus en plus utilisés sur les zones de guerre, à commencer par les journalistes. (ARIS MESSINIS / AFP)

Initialement destinés aux armées, les drones sont devenus des outils accessibles au grand public. Mais avec l’appropriation de ces aéronefs par les journalistes, ceux-ci reviennent sur leur terrain initial : les zones de conflit.

Et si les drones révolutionnaient le journalisme de guerre ? Déjà utilisés par les armées depuis des dizaines d’années, ces aéronefs ont trouvé avec les médias de nouveaux utilisateurs depuis quelques temps.

Avec la réduction du prix de ce nouvel outil – il est aujourd’hui possible d’en acheter un filmant en très haute résolution pour moins de 1000 euros -, et une praticité améliorée – beaucoup tiennent dans une valisette, et sont pilotables depuis un smartphone –, les rédactions ont vite compris qu’il fallait sauter le pas. « Les drones changent et changeront le traitement médiatique des conflits », assure ainsi Kamel Redouani, documentariste à France Télévisions.

La plus-value apportée par ce nouvel outil est en effet non négligeable d’un point de vue journalistique. Pour Eric Scherer, directeur de la prospective à France Télévisions, l’utilisation d’un drone dans un reportage permet « une variation des plans, mais surtout de raconter l’histoire de manière différente ».

Au plus près des zones de conflit, l’utilisation de drones par les journalistes a effectivement de nombreuses utilités. Grâce à ces nouveaux outils, il est désormais possible de s’approcher au plus près de l’action, en limitant les risques pour les journalistes. Ils permettent aussi d’apporter une autre vision du terrain, avec les prises de vues aériennes. Ce nouvel angle de vue permet une lecture plus facile de l’histoire pour le téléspectateur et lui offre une information mieux contextatualisée.

Une autre vision des conflits

Kamel Redouani loue d’ailleurs l’utilisation des drones sur le terrain, en se basant sur son expérience personnelle. « En filmant un reportage sur la chute de Syrte, on a pu se rendre compte que, lorsque des couloirs étaient ouverts pour faire sortir les femmes et les enfants, les soldats de Daech tiraient sur eux, sur les membres de leurs propres familles. Les drones ont donc permis de voir une autre facette de la réalité », a-t-il assuré lors de la conférence sur les nouveaux outils du journalisme, vendredi, aux Assises de Tunis.

Mais la force de ces nouveaux outils fait également leur faiblesse. Leur capacité à se rendre sur tous les terrains fait d’eux de véritables cibles. Considérés comme une menace, du fait de leur capacité à dévoiler des stratégies, ils sont de plus en plus victimes de tirs, voire de hacking.  « Avec les outils à leur disposition, les forces armées tentent de prendre le contrôle des machines que les journalistes utilisent », explique Eric Scherer. Avec les risques que cela encourt : en dévoilant la position des journalistes, ces derniers pourraient courir un risque pour leur vie.

 « L’image vue du ciel apporte certes de nombreuses opportunités… Mais il reste très difficile de tourner avec des drones », résume Kamel Redouani. La faute à une appropriation pas encore totale de l’outil, et de ses limites. Mais, malgré tout, l’aéronef devrait s’imposer comme l’atout numéro 1 du reporter de guerre dans les années à venir. En attendant, le temps est à l’expérimentation.

Hugo Girard

En Tunisie, le citoyen comme solution

Le projet Youthmore, présenté ici par Arbia Mthlouthi, vise à mettre en lumière les initiatives et les success stories de jeunes tunisiens. Photo : Lucas Beulin.

Le journalisme porteur de solutions peut être l’incarnation du journalisme utile, thème majeur de ces Assises. Invitées de l’atelier « Un journalisme utile porteur de solutions » deux journalistes tunisiennes ont présenté leur approche et les visées de cette pratique.

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En Centrafrique, « la stabilité est due en grande partie à notre radio »

Brice Ndagoui, rédacteur en chef adjoint de radio Ndeke Luke, a évoqué la situation de la Centrafrique. Crédit Photo : FLORENT VERGNES / AFP).

L’atelier intitulé « Action des médias en zone de conflit, quel impact, quelle audience ? » accueillait vendredi matin Brice Ndagoui, rédacteur en chef adjoint de radio Ndeke Luke. Nous lui avons posé quelques questions. 

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Blogs citoyens : donner la parole à ceux qui ne l’ont pas

De gauche à droite : Isam Muntaser, Anas Bendriff, Nordine Nabili, Marie-José Daoud et Cheikh Fall.

À l’heure de l’expansion des réseaux sociaux, les blogs citoyens surfent sur cette vague et de plus en plus de personnes y ont recours pour s’informer. Retour sur la conférence « Blogueurs, youtubeurs, startupers, ils nous informent aussi ».

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Conseil de déontologie : la France y réfléchit, la Tunisie agit

En Tunisie, le code de déontologie journalistique est en projet.

A peu près partout dans le monde, les journalistes font face à un désamour (au minimum) de la part du public. Le renforcement de la déontologie peut être une réponse. Si la Tunisie créé actuellement son conseil de la presse, la France en est encore au stade de la réflexion.

Le 9 octobre, Françoise Nyssen, alors ministre de la Culture, annonçait la création d’une mission, présidée par Emmanuel Hoog, pour statuer sur la création d’un conseil de déontologie de la presse. Mission qui a été maintenue après son départ du gouvernement. Cette initiative a été considérée comme une victoire par Jean-Luc Mélenchon, dont la pétition en ligne réclamant ce type d’organe de régulation s’approche des 200 000 signatures. Jean-Luc Martin-Lagardette, qui étudie ce sujet depuis plus de sept ans au sein de l’APCP, l’Association de préfiguration d’un conseil presse a préféré être plus réservé. Selon lui, « cette initiative ne pourrait aboutir que si elle est portée par les médias et souhaitée. Si elle n’émane que du gouvernement, on l’accusera de vouloir museler la presse.« 

La place des citoyens et la répression en question

La place des citoyens est un sujet important dans ce débat. Si le Syndicat national des journalistes (SNJ) prône la création d’un conseil de déontologie, il ne souhaite pas que des représentants du service public y prennent place. Une volonté qui s’oppose aux désirs de plusieurs organisations, comme Acrimed ou l’Observatoire de déontologie de l’information, d’après Pierre Ganz, son vice-président : « Pour être crédible, ce conseil devra réunir les éditeurs de presse et les journalistes, mais aussi les citoyens, même si on ne sait pas encore comment ils pourraient être nommés. » Au-delà des différents points de rupture, la grande majorité des acteurs souhaite que ce conseil n’ait pas de pouvoir répressif. « Le conseil rendra son avis public et c’est déjà très structurant. Ce sera une satisfaction pour le public, avec une procédure plus simple que lors d’un recours en justice », comme l’explique Pierre Ganz.

Le cas de la Tunisie

La Tunisie a fait le choix d’un conseil de la presse qui ne dispose pas d’un pouvoir de sanction contre les journalistes. Les premiers statuts du futur conseil de la presse seront rendus public le 14 janvier 2019, en même temps que le nouveau code de déontologie pour les journalistes du pays. L’objectif, selon Manoubi Marouki, président du comité exécutif du conseil de déontologie tunisien, est de « préserver la liberté de la presse tout en protégeant à la fois les journalistes et le public« .

Ce « tribunal d’honneur » aura avant tout une volonté pédagogique et ses statuts seront prochainement discutés par des juristes, des universitaires, des étudiants en journalisme, etc. D’après lui, « cette instance, en privilégiant l’autorégulation, va améliorer la qualité des productions journalistiques qui baissent depuis quelques années. » L’organe réunira des représentants des citoyens, des propriétaires de titres de presse et des journalistes. Il sera majoritairement financé par les organisations membres, mais également par l’État. Le futur conseil de déontologie sera inspiré des modèles déjà existants, comme c’est le cas en Belgique, où, après dix ans d’existence, les résultats sont très positifs et semblent montrer une amélioration de la confiance du public.

Lucas Beulin

 

Pour aller plus loin, un extrait du projet de code de déontologie :

Les intérêts diplomatiques au prix de la liberté de la presse

Le classement de Reporters sans frontières, publié en avril 2018, place le Maroc au 135ème rang. Photo : Romain Bizeul

Sur le continent africain, il est parfois difficile pour les journalistes de publier des informations sensibles. Les pressions s’exercent au moindre « faux-pas », parfois même de la part de ceux qu’on ne soupçonne pas.

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« Les journalistes ne vont pas assez vers les ONG et les associations »

Le débat était animé par Rym Ben Mansour, chef des projets de l’Association des médias alternatifs tunisiens.

« Une relation gagnant-gagnant », c’est ainsi qu’est décrite la collaboration entre médias, associations et ONG. Lors du débat « Associations, ONG et journalistes, comment travailler ensemble ? » les invités ont également souligné les efforts qu’il reste à faire.

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Journaliste en Tunisie, une profession qui se féminise

Dorra Bouzid est la figure féminine du journalisme en Tunisie. Photo : Clara Gaillot.

Loin des clichés habituels, les femmes tunisiennes sont plus présentes dans le paysage médiatique. Et, à l’image de certaines, elles ont toute leur place dans les rédactions internationales.

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Traitement des migrations : la grande confusion

Salaheddine Lemaizi, journaliste pour « Les Inspirations » et « Les Ecos », au Maroc, participait à l’atelier. Photo : Clara Gaillot

Depuis le début de la guerre en Syrie, la question migratoire est de plus en plus traitée par les médias du monde entier. Mais puisque les journalistes peinent à accéder aux sources, le sensationnalisme prime souvent sur l’information.

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Drones, réalité virtuelle, écrans tactiles… Cinq outils pour les journalistes de demain

Les journalistes utilisent de plus en plus les nouvelles technologies. A limage de Matthew Waite, journaliste à la Deutsche Welle, avec son drone. Crédit : DW/K. Danetzki.

Depuis l’émergence d’Internet, les moyens de s’informer ont considérablement évolué, rendant l’accès à l’actualité presque universel. Cela contraint les journalistes à s’adapter pour suivre le mouvement, au point de rendre les nouvelles technologies indispensables. Présentation de cinq outils qui feront le journalisme de demain.

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S’unir pour réussir

La coopération entre journalistes du continent africain peut permettre de faire face aux différentes pressions et menaces. Illustration Noé Poitevin

En Afrique, où la liberté de la presse reste parfois un combat, des journalistes choisissent de se regrouper. Si les West Africa Leaks ont eu un écho mondial, nombre d’autres projets peinent à livrer des résultats tangibles.

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Des solutions pour investiguer en toute sécurité

Les intervenants ont discuté des initiatives pour protéger les journalistes d’investigation. Photo : Clara Gaillot

À travers le monde, les menaces pèsent sur les journalistes d’investigation. L’atelier « Des solutions pour les journalistes menacés » a fait le point sur les initiatives mises en place actuellement.

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CFI a une mission : aider les médias à se développer

Canal France International (CFI) est l’un des premiers partenaires financiers de ces Assises de Tunis.

Canal France International (CFI) est une agence française qui promeut le pluralisme et la professionnalisation des médias en Afrique et en Asie du Sud-Est. Filiale du groupe France Médias Monde depuis 2017, CFI axe son travail sur les pays en transition démocratique.

Canal France International (CFI) est l’agence française d’aide au développement des médias. Opérateur de l’Union Européenne et du ministère des Affaires étrangères, elle est devenue, en juin 2017, une filiale du groupe France Média Monde (France 24, Radio France International (RFI) et Radio Monte-Carlo Doualiya (MCD)).

L’intégration au groupe France Médias Monde est « une belle opportunité qui apporte de potentielles synergies« , annonce David Hivet, directeur Méditerranée-Asie de CFI. Des contenus produits par des journalistes accompagnés par l’agence française peuvent être publiés sur les sites internet de France Médias Monde. Dans l’autre sens, des journalistes de France 24 ou RFI peuvent intervenir en tant que formateurs au cours des différentes missions de CFI.

L’agence française conçoit et met en œuvre des projets qui s’appuient sur des médias locaux. Elle dispense ses formations sur une vaste zone qui s’étend du Maroc jusqu’aux Philippines. « L’idée est d’élargir, densifier et crédibiliser l’espace d’information et de débat« , explique Julien Guei, délégué de CFI aux outil numériques. L’agence de développement axe son travail sur des régions fragiles, exposées au conflit, soumises à des déstabilisations politiques. Avec toujours un même objectif : participer au renforcement des médias pour qu’ils puissent délivrer une information pluraliste, fiable et démocratique.

Conception de projets

Dix millions d’euros sont mobilisés chaque année pour concevoir des projets, qui durent entre un et quatre ans. Pierre Jalladeau, directeur Afrique de CFI, indique que « les projets naissent en grande partie de l’expérience du terrain après des discussions avec les médias et la société civile pour comprendre ce qu’il faut apporter comme aide« . C’est ainsi qu’une trentaine de projets est conduite chaque année, ce qui représente 180 missions sur le terrain.

Quand le projet est mis en place, un appel à candidature pour trouver les médias est réalisé à travers de grandes campagnes de communication sur les réseaux sociaux. Les médias postulent en ligne, puis CFI en sélectionne une dizaine.

Les missions d’accompagnement prennent différentes formes. Pierre Jalladeau énumère : « formations généralistes ou spécialisées, coaching, assistance matérielle sur le terrain, conseils en management, en ligne éditorial ou encore en création de nouveaux contenus ». L’agence française s’appuie sur des journalistes ainsi que des spécialistes des thématiques en lien avec le projet.

D’autres organismes vont encore plus loin et travaillent sur le modèle économique des entreprises de presse. C’est le cas d’Action Médias Francophones (AMF), une association française, qui intervient principalement à Madagascar et dans l’Union des Comores.

« Dans ces pays, les journalistes sont souvent trop peu payés et parfois corrompus. Certains sont asservis à la pauvreté. Pour résoudre ces problèmes, il faut un mode de gestion plus performant. L’indépendance économique amène l’indépendance politique », explique David Bohbot, président de l’association. Tout comme CFI, AMF développe des entreprises de presse pour qu’elles puissent être des contre-pouvoir démocratique.

Accompagner des médias acteurs de transition démocratique

David Hivet explique qu’aujourd’hui, « CFI est intégré dans une politique d’aide publique au développement dans des pays où le média a un rôle à jouer, comme en Irak, où CFI renforce des médias contributeurs de cohésion sociale« . Pierre Jalladeau insiste sur le fait que « les médias sont des outils de citoyenneté« . Il cite l’exemple du projet « Faso Media ». Depuis 2015 et la chute de Blaise Compaoré au Burkina Faso, CFI y accompagne des médias qui ont retrouvé la liberté d’expression. Beaucoup de formations sont dispensées aux journalistes qui doivent apprendre à interviewer un politique, faire des enquêtes et des reportages.

Bien que les projets diffèrent, selon le contexte du pays d’intervention, le rôle de CFI est très souvent le même. Faire monter en puissance des médias déjà existants qui jouent un rôle important dans des pays en sortie de crise ou en transition démocratique.

Romain Pichon et Ewen Renou

La Cité de la culture, un projet titanesque qui suscite le débat

La construction de la Cité de la Culture a été interrompue à plusieurs reprise avant de reprendre en 2016.

Pour leur première édition tunisienne, les Assises internationales du journalisme se sont installées à la Cité de la Culture de Tunis. Flambant neuf, ce lieu de neuf hectares au cœur de la capitale ne passe pas inaperçu et essuie les critiques.

 

En plein cœur de Tunis, l’imposante bâtisse qu’est la Cité de la Culture bouillonne en ce premier jour des Assises. Discussions, rencontres, interviews, le lieu dédié à la culture accueille ce premier événement hors de la France. Pour le plus grand plaisir du fondateur et président des Assises, Jérôme Bouvier. “C’est extraordinaire de pouvoir tenir ces assises dans un lieu aussi important, on ne pouvait qu’accepter”. La Cité de la Culture, c’est un projet entamé en 2003 et inauguré en mars 2018. Ce mastodonte, qui comporte trois théâtres, six espaces de répétitions, deux salles de projection et un auditorium, n’a cessé de faire débat au sein de la population tunisienne. C’est d’ailleurs pour cela que l’organisation des Assises a délocalisé certaines de ses conférences au Théâtre du 4ème art, non loin de la Cité de la Culture : “On ne savait pas si les Tunisiens s’étaient approprié ce bâtiment qui est tout neuf, on voulait être sûrs qu’on soit bien dans deux lieux”.

Le hall de la Cité de la Culture, majestueux et lumineux.

Un lieu culturel loin de recevoir l’approbation de tous…

Qualifié de lieu démesuré et sans âme par ses détracteurs, il est surtout le symbole de l’ancien régime, pour certains. « Avec ce bâtiment, on perpétue la stratégie de Ben Ali, c’est-à-dire une hégémonie totale et une mainmise de l’État sur l’activité culturelle et artistique. Les artistes qui sont en train de glorifier ces lieux sont les seuls qui y auront accès. Ce sont des noms qui ont verrouillé la scène culturelle pendant des années », expliquait l’artiste plasticien Nidhal Chamekh à Libération. La somme déboursée par le gouvernement tunisien pour la réalisation de la Cité de la Culture est elle aussi jugée faramineuse : 130 millions de dinars soit 44 millions d’euros. « La Cité de la Culture est l’illustration parfaite du ratage culturel de la révolution. Même en Russie on n’oserait plus pondre un truc pareil. De telles dépenses auraient dû servir à renforcer le peu d’équipements culturels qui existent sur le territoire », s’indignait le dessinateur tunisien Z, toujours auprès de Libération.

… qui fait pourtant la fierté de beaucoup

Mais il n’y a pas que des mécontents. Marwa Rekik, journaliste radio, se confie, près du buffet bien garni dans le hall majestueux au cours de ces Assises : “Je pense que c’est un exploit pour tous les citoyens tunisiens, il donne vraiment une belle image de la culture tunisienne, c’est une grande initiative”. Et le directeur général du théâtre et de l’opéra de la Cité de la Culture, Youssef Lachkham, n’en est pas peu fier : “Ce n’est pas un centre culturel, c’est une cité, il y a des citoyens dedans, des invités et des échanges, c’est ce concept qui fait et fera la richesse de la Cité de la Culture”. Cela ne fait pas de doute pour Khouloud Hamdi, étudiante à l’IPSI, l’école de journalisme de Tunis : “on a besoin de patrimoine, d’un espace où viennent tous les artistes, car je crois vraiment à la culture et à l’art“. Même si la Cité de la Culture est un projet d’avant-révolution, la jeune femme veut passer outre cette période, que la Tunisie évolue, et cela commence pour elle, par le soutien de la création de lieux culturels.

Elise Pontoizeau

Y a-t-il un avenir pour la presse écrite d’information ?

Des journalistes venus de toute l’Afrique ont tenté de répondre à l’éternelle question “Y a-t-il un avenir pour la presse écrite ?”, lors d’une conférence, jeudi, aux Assises du journalisme de Tunis. Ils ont expliqué au public comment ils luttaient pour la survie de leurs journaux.

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Aux Assises, Youssef Chahed dit viser « une amélioration des conditions des journalistes »

Le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed s’est exprimé, jeudi, après son intervention lors de l’ouverture des Assises du journalisme de Tunis, sur le chemin à parcourir pour que les journalistes puissent exercer leur métier correctement.

En pleine création d’un nouveau parti et suspecté d’avoir provoqué un remaniement ministériel pour éviter d’examiner un projet de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (Colibe), le Premier ministre tunisien, Youssef Chahed, a affirmé sa volonté d’agir en faveur de la liberté de la presse en Tunisie. Alors que le pays n’atteint que la 97e place en termes de liberté de la presse selon le classement 2018 de Reporters sans frontières (RSF), le chef du gouvernement, conscient des problèmes et des préoccupations des journalistes, s’est voulu rassurant.


À lire aussi :

Journalistes au Maghreb : entre professionnalisation et précarité

Même si la révolution de 2011 a permis d’améliorer les conditions de travail des journalistes, entre le manque de moyens, d’indépendance et de régulation, l’exercice de ce métier reste parfois compliqué. Photo : Romain Bizeul

En pleine mutation, le journalisme maghrébin jouit de nombreuses avancées professionnelles et sociales héritées des révoltes de 2011. Si le début de la professionnalisation du métier est prometteur, rien ne semble encore définitivement acquis.

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Pourquoi les Assises du journalisme ont-elles lieu à Tunis ?

Les Assises du journalisme de Tunis auront lieu du 15 au 17 novembre, dans la Cité de la culture, en plein cœur du centre-ville. Photo : Pixabay

La capitale tunisienne accueille cette année la première édition des Assises du journalisme hors de France. Un choix justifié par la position stratégique de la ville mais aussi par le respect des libertés par le pouvoir tunisien.

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Journalistes en danger : la protection au cœur du débat

Ce débat d’ouverture était animé par Hamida El Bour, la directrice de l’Institut de presse et des sciences de l’information de Tunis (IPSI) et Taoufik Mjaied, journaliste et présentateur à France 24. Photo : Ewen Renou

Alors que la première conférence de ces Assises devait porter sur l’utilité du journalisme, elle s’est très rapidement orientée sur la protection et la sécurité des journalistes. Une problématique notamment alimentée par l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.

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À Tunis, le « début d’une belle aventure » pour les Assises

Youssef Chahed, le chef du gouvernement tunisien et Jérôme Bouvier, le président des Assises, deux personnalités attendues pour cette conférence. Photos : Ewen Renou

Lors de l’inauguration des premières Assises internationales du journalisme de Tunis, jeudi matin, le président des Assises, le chef du gouvernement tunisien et l’ambassadeur de France ont souligné l’importance de cet événement pour la préservation de la liberté de la presse en Tunisie.

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Les Assises du journalisme de Tunis en 5 chiffres

L’affiche de ces premières Assises internationales du journalisme de Tunis.

Du 15 au 17 novembre, Tunis accueille les Assises internationales du journalisme. Les nombreux journalistes attendus vont réfléchir sur de multiples questions en lien avec le thème de l’événement à travers ateliers, conférences et formations. Présentation de l’événement en cinq chiffres.

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[LE RÉSUMÉ]  « Atelier école : faut-il former les journalistes ? »

Est-il encore utile de former au journalisme ?
« Il faut que l’école leur apporte le réseau nécessaire pour s’insérer dans la vie active plus facilement. » Photo : Clara Gaillot

Retrouvez l’essentiel de la conférence « Atelier école : faut-il former les journalistes ? ».

Avec Véronique Rosa-Donati, secrétaire générale de la rédaction de TV5 Monde, Nicole Gauthier, directrice du CUEJ (Strasbourg) et Lucie Guesdon, cheffe de projet à la Chance aux concours. Atelier animé par Nicolas Sourisce, journaliste, maitre de conférences en sciences de l’information et de la communication, directeur de l’Ecole publique de journalisme de Tours (EPJT).

 

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[EN PLATEAU] Ariane Chemin, grand reporter au Monde

Avec La Communauté, Ariane Chemin, grand reporter au Monde, signe avec sa consoeur Raphaëlle Bacqué une enquête inédite sur la ville de Trappes. Elles racontent la vie au sein d’une ville meurtrie par le chômage et la radicalisation. Dans cette interview, Ariane Chemin revient avec Tiffany Fillon sur l’utilité du grand reportage pour les journaux et les citoyens.

Les moments forts
de l’édition 2017
des Assises

De retour à Tours cette année, après une édition 2016 orientée sur la valeur de l’information, les Assises du journalisme ont une nouvelle fois apporté de nombreux éclairages sur l’avenir de la profession.

Pendant trois jours, les étudiants de l’EPJT se sont mobilisés pour réaliser un suivi en temps réel de l’événement grâce à un live-tweet permanent et des résumés de chaque atelier et conférence. Ils ont également interrogé de nombreuses personnalités du monde du journalisme, grâce à des plateaux vidéos en studio ou à des Facebook Live dans les coulisses. Les étudiants ont également conçu et diffusé une édition quotidienne de La Feuille, un journal papier de huit pages. Petite sélection des articles, enquêtes, portraits et résumés à retenir de cette édition 2017 des Assises. 

Après Laurent Joffrin (Libération) l’an passé, c’était au tour d’Anne-Claire Coudray (TF1) de présider le jury des Assises 2017. Photo : Simon Bolle

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[LE RÉSUMÉ] « Les beaux jours de la télévision »

Retrouvez l’essentiel de la conférence « Les beaux jours de la télévision ».

Bolloré a fait parler de lui pendant la conférence. Photo : Lucie Martin

 

Animé par Albéric de Gouville, rédacteur en chef de France 24, avec Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts, journalistes à Les Jours et auteurs de Comment Vincent Bolloré a mangé Canal+ aux éditions du Seuil et Bruno Patino, directeur éditorial d’Arte et auteur de Télévisions aux éditions Grasset.

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L’édition Print
du vendredi 17 mars

Si vous n’avez pas la possibilité d’être à Tours aujourd’hui, ou qu’il n’y a plus de numéro disponible, voici la version numérique du troisième journal papier de huit pages réalisé par les étudiants en deuxième année à l’EPJT.

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[ENQUÊTE] Opérateurs mobile, sauveurs
de la presse ?

SFR et Orange proposent une initiative inédite : coupler abonnements téléphoniques et kiosques en ligne. Les opérateurs ont la volonté de donner un second souffle à la presse écrite. Mais ce modèle est-il une solution pour des journaux qui peinent à se vendre ?

En janvier 2017, l’application SFR Presse aurait été téléchargée 1,5 million de fois. Photo : Martin Esposito

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L’édition Print
du jeudi 16 mars

Si vous n’avez pas la possibilité d’être à Tours aujourd’hui, ou qu’il n’y a plus de numéro disponible, voici la version numérique du deuxième journal papier de huit pages réalisé par les étudiants en deuxième année à l’EPJT.
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[LE RÉSUMÉ] « Fact-checking, contournements politiques et enjeux de vérité »

Découvrez le résumé de l’atelier : « Fact-checking, contournements politiques et enjeux de vérité ».

En cette période de campagne électorale, le fact-checking est plus que tout au centre des rédactions. Photo : Lucie Martin

 

Animé par Jérémie Nicey, équipe de recherche Prim, Université de Tours. Sont intervenus Jason Reifler, lab, CEmaP, Université d’Exeter, Laurent Bigot, lab. CARISM, IFP/Université Panthéon-Assas, Pascal Froissart, lab. CEMTI, Université de Paris 8 et Pauline Moullot, journaliste, Désintox, Libération.

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[INTERVIEW] La parole aux photojournalistes (3/3) : Johanna de Tessieres

Le métier de photojournaliste est depuis quelques années en crise. Elément central de l’univers de la presse, il ne fait pourtant l’objet d’aucune conférence lors de cette dixième édition des Assises du journalisme. Malgré leur absence, trois photojournalistes prennent la parole pour parler de leur profession et de son avenir. Pierre Morel travaille pour Le Monde, Les Jours ou encore Libération. Johanna de Tessieres est photojournaliste belge freelance depuis une dizaine d’année. Troisième rencontre de notre série.

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[LE RÉSUMÉ] « EMI : jamais sans la famille ! »

Retrouvez l’essentiel de la conférence « EMI : jamais sans la famille ! ».

Selon les responsables de médias français, les parents ont un rôle à jouer dans l’éducation à l’information de leurs enfants. Photo : Lucie Martin

Animé par Marie-Laure Augry, médiatrice des rédactions de France 3, avec Stéphane Fouéré, vice-président national en charge des droits et libertés et international à la FCPE, Olivier Gérard, coordonnateur du pôle média-usages numériques à l’UNAF, Hélène Grimbelle, secrétaire nationale de la Ligue de l’enseignement ; Alexandrine Blavet, PEEP, Laurent Garreau, CLEMI.

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[INTERVIEW] La parole aux photojournalistes
(2/3) : Pierre Morel

Le métier de photojournaliste est depuis quelques années en crise. Elément central de l’univers de la presse, il ne fait pourtant l’objet d’aucune conférence lors de cette dixième édition des Assises du journalisme. Malgré leur absence, trois photojournalistes prennent la parole pour parler de leur profession et de son avenir. Pierre Morel travaille pour Le Monde, Les Jours ou encore Libération

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[INTERVIEW] La parole aux photojournalistes (1/3) : Virginie Nguyen Hoang

Le métier de photojournaliste est depuis quelques années en crise. Elément central de l’univers de la presse, il ne fait pourtant l’objet d’aucune conférence lors de cette dixième édition des Assises du journalisme. Malgré leur absence, trois photojournalistes prennent la parole pour parler de leur profession et de son avenir. Virginie Nguyen Hoang est photojournaliste freelance depuis janvier 2012. Première rencontre de notre série.

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[LE RÉSUMÉ] « L’EMI, ce n’est pas qu’à l’école ! »

Retrouvez l’essentiel de la conférence « L’EMI, ce n’est pas qu’à l’école ! »

L’éducation aux médias est encore un vaste chantier. La conférence a été l’occasion de revenir sur les différents projets en cours, hors du cadre scolaire. Photo : Martin Esposito

 

Animé par Valérie ROHART, journaliste – Globe reporters, avec Thibault COECKELBERGHS, coordinateur GSARA (Belgique), Vincent PECHAUD, cofondateur de La Smalah et Jonathan VAUDEY, chargé de coordination et de développement Les Lucioles du Doc.

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L’édition Print
du mercredi 15 mars

Si vous n’avez pas la possibilité d’être à Tours aujourd’hui, ou qu’il n’y a plus de numéro disponible, voici la version numérique du premier journal papier de huit pages réalisé par les étudiants en deuxième année à l’EPJT.
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[INTERVIEW] Marc
Capelle : « Ne pas trop fantasmer sur la possibilité d’anticiper »

Marc Capelle est l’ancien directeur de l’Ecole supérieure de journalisme (ESJ) de Lille. Il dirige actuellement l’ESJ PRO médias qui propose des formations continues. Selon lui, les écoles peuvent anticiper les outils de demain. Mais elles doivent surtout se concentrer sur la réalité professionnelle d’aujourd’hui.

Depuis septembre 2015, Marc Capelle dirige l’ESJ PRO médias. Photo : Marc Capelle

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[ENQUÊTE] Les enfants, les grands oubliés des JT

Ils sont un demi-million à s’installer, chaque soir, devant un journal télévisé. Les enfants entre 4 ans et 10 ans visionnent les mêmes images que les adultes. Alors, pourquoi n’auraient-ils pas leur propre émission ? Nos voisins britanniques et allemands ont leurs JT destinés aux enfants depuis plus de trois décennies. En France, les tentatives sont timides, laborieuses ou de courte durée.

Franck-André Rauschendorf, l’un des présentateurs d’Arte Journal Junior. Photo : Capture d’écran d’Arte

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[INTERVIEW] « Faire des Assises un lieu d’action »

Marc Mentré est président de l’association Journalisme & citoyenneté, qui organise les Assises du journalisme et de l’information. Selon lui, cette 10e édition conciliera préoccupations professionnelles et thèmes grand public : de l’élection présidentielle au développement d’algorithmes producteurs d’information, des rencontres avec les auteurs, lors du Salon du livre de journalisme, au workshop consacré à Google…

Marc Mentré, ici pendant la conférence sur le financement des pure-players, lors de l’édition précédente des Assises du journalisme. Photo : Martin Esposito

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Au programme
de cette édition 2017

Pour leur dixième édition, les Assises du journalisme 2017 ont pour thème : (S’)Informer dans dix ans. Retrouvez ici tout le programme des ateliers et des débats organisés sur les trois jours de l’évènement.

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Je suis citoyen…

Vous avez décidé de venir aux Assises du journalisme 2017 par curiosité mais vous ne vous en sortez pas de tous ces ateliers et débats organisés pendant trois jours ? Nous vous proposons ici trois parcours pour profiter de l’évènement de la meilleure des manières.

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Je suis lycéen…

Vous êtes lycéen et vous ne vous retrouvez pas parmi tous ces ateliers et débats ? Suivez le guide, nous vous proposons trois parcours afin de profiter au mieux des Assises du journalisme 2017.

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[EN PLATEAU] Élodie Gautier, du Clemi

Élodie Gautier est coordinatrice du Clemi (Centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information) pour l’académie de Créteil. Invitée des Assises du journalisme, elle nous explique le rôle de cette organisation et ses objectifs.

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Assises du journalisme à Tours : le début d’une histoire

Depuis neuf ans, les Assises du journalisme posent leurs valises un peu partout en France. Lille, Strasbourg, Poitiers, Metz et Paris les ont déjà accueillies par le passé. Pour la première fois, c’est à Tours que des dizaines de conférences, 200 intervenants et quelque 2 000 visiteurs se sont donnés rendez-vous : les Assises du journalisme ouvrent leurs portes ce mercredi au centre de congrès Vinci, au cœur de la Touraine. 

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Programme 2016

9e édition des Assises du Journalisme

PROGRAMME COMPLET

LES ATELIERS

MERCREDI 9 MARS

Nouvelles pratiques

Robots et journalistes : vers le grand remplacement ? 9h30 – 11h00
Avec Helena Blancafort (co-fondatrice et directrice des opérations de Syllabs), Dominique Cardon (sociologue, Orange Labs et Université de Marne-la-Vallée), Samuel Laurent (journaliste au Monde.fr, créateur et responsable des Décodeurs), Bertrand Pecquerie (CEO de Global Editors Network). Animé par Maëlle Fouquenet (journaliste, responsable des formations numériques, ESJ-Pro).

Reportage à 360° et journalisme en réalité virtuelle. 11h00 – 12h30
Avec Raphaël Beaugrand (rédacteur en chef, Okio Report), Vincent Nguyen (concepteur, co-réalisateur et co-présentateur de 360@, France 5), Aksel Piran (COO de VideoStitch), Eric Scherer (directeur de la prospective, France Télévision).

Marsactu

Quand la presse local innove. Avec le Laboratoire de l’information locale. 11h00 – 12h30
Avec Soizic Bouju (directrice de l’innovation éditoriale du Groupe Centre France – La Montagne), Yves Harté (Sud-Ouest), Yohan Nicolas (rédacteur en chef de France Bleu Touraine), Clémentine Vaysse (Marsactu) et Jean-Pierre Vittu de Kerraoul (président de Sogémédia). Animé par Marie-Christine Lipani (IJBA) et Patrick Eveno (Paris 1 Panthéon-Sorbonne). Animé par Loïc Hervouet, journaliste, ancien directeur de l’ESJ LIlle.

Ethique

Carte de presse : quels revenus pour l’obtenir ? 9h30 – 11h00
Avec Basile Ader (Avocat), Isabelle Bordes (CFDT journalistes, journaliste à Ouest-France), Claude Cordier (vice président de la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels) et Emmanuel Vire (secrétaire général SNJ-CGT).

Nouvelle économie

Reportage, média : trouvez vos mécènes grâce au financement participatif. 9h30 – 11h00
Avec Adrien Aumont (Cofondateur de KissKissBanBank), David Even (directeur de publication de Soixante-Quinze), Charles-Henry Groult (Le 4 heures).

Quand les citoyens financent l’info. 11h00 – 12h30
Avec Adrien Aumont (Cofondateur de KissKissBankBank), Gabrielle Boeri-Charles (J’aime l’info), Michel Françaix (Député) et Denis Sieffert (Politis). Animé par Didier Falcand (Les clés de la presse).

Lycée Grandmont éducations aux médias Crédit - Apolline Merle

Education aux médias

Comment les jeunes s’informent ? 9h30 – 11h00
Avec Cécile Bourgneuf (journaliste, cofondatrice du P’tit Libé), Amel Cogard (directrice de France TV Education), Monique Dagnaud (directrice de recherche émérite CNRS), Emmanuelle Daviet (responsable de l’opération InterClass, France Inter) et Laurence Fredet (rédactrice en chef de la revueTopo). Animé par Fleur de la Haye (journaliste chef de rubrique actualité Phosphore).

médiaéducation

Lancement de la plateforme Mediaeducation.fr. 11h00 – 12h30
Avec Alain Devalpo (journaliste Globe reporters), Elodie Gautier (déléguée académique à l’éducation aux médias, coordinatrice du Clemi, Académie de Créteil) et Valérie Rohart (journaliste). Animé par Manola Gardez (directrice de l’Alliance internationale de journalistes) et François Longérinas (directeur général de l’EMI-CFD).

Remise des prix éducation aux médias par Marie-Laure Augry ainsi que les prix jeunesse de la ville de Tours. 12h30 – 14h00

JEUDI 10 MARS

Formation

Enseigner l’entrepreneuriat aux jeunes journalistes. 9h30 – 11h00
Claire Berthelemy (cofondatrice et directrice générale de L’Imprévu), Sébastien Bossi-Croci (créateur et rédacteur en chef de Ijsberg magazine), Faustine Kopiejwski (cofondatrice de Cheek magazine), Charlotte Menegaux (responsable des enseignements multimédia ESJ Lille), Alice Pitoizet (cofondatrice et directrice générale de Particité.fr), Jacques Rosselin (directeur de l’EFJ). Animé par Pierre Haski (cofondateur de Rue89).

Libertés

Indépendance et modèles économiques, l’Europe interpellée ! 9h30 – 11h00
Avec Christophe Deloire (secrétaire général de Reporters sans frontières), Roberto Fasino (chef du service de la culture, des questions sociales et du développement durable à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe), Christophe Leclercq (fondateur d’Euractiv), Renate Schroeder (directrice de la Fédération européenne des journalistes). Animé par Giovanni Melogli (responsable des Affaires européennes, Alliance internationale de journalistes)

Ethique

Sponsoring, native advertising : valoriser son média à tout prix ? 9h30 – 11h00
Avec Vincent Coquaz (journaliste, @rrêt sur images), Eric Mettout (directeur adjoint de la rédaction L’Express), Viviane Rouvier (responsable des opérations spéciales, Le Point Communication). Animé par Emmanuel Parody (secrétaire général du Groupement des Éditeurs de contenus et de Service en Ligne – GESTE -, ex-directeur des rédactions de ZDnet, CNETFrance et Gamekult).

Lanceurs d’alerte : état des lieux, préconisations, actions. Avec RSF. 11h00 – 12h30
Avec Patrick Apel-Muller (directeur de la rédaction de L’Humanité), Rémy Garnier (lanceur d’alerte – Affaire Cahuzac -, ancien vérificateur fiscal d’Agen), Stéphanie Gibaud (lanceuse d’alerte, Affaire UBS), Eloise Lebourg (journaliste et gérante de Mediacoop), Corinne Lepage (présidente, Le Rassemblement Citoyen – Cap21 et avocate).

Les journalismes

COP21, quel bilan éditorial trois mois après ? 9h30 – 11h00
Jean-Baptiste Comby (maître de conférences à l’Institut français de presse de l’université Paris 2), Catherine Guilyardi (journaliste, réalisatrice de documentaires pour la BBC et France Culture, auteure du livre Que feriez-vous si vous saviez ? aux éditions Le Pommier), Anne-Sophie Novel (Place To B), Emile Palmantier (Radio Campus France). Animé par Geneviève De Lacour (Association des journalistes environnementaux).

Le photojournalisme se réinvente. Avec l’AFP. 11h00 – 12h30
Avec Molly Benn (chargée de la communauté francophone sur Instagram), Michel Diard (membre de la Scam), Francis Kohn (directeur de la photographie à l’AFP en France et à l’International), Jean-François Leroy (directeur et fondateur de Visa pour l’image), Béatrice de Mondenard (journaliste, auteure du rapport de la Scam « Photojournaliste, une profession sacrifiée »), Pierre Morel (photojournaliste). Animé par Wilfrid Estève (président de l’association RUP FreeLens, directeur du Studio hans lucas).

Mise en place d’une dynamique locale autour des médias citoyens participatifs.
Avec l’Université Populaire pour une Information Citoyenne (UPIC) 9h00 – 12h30

Nouvelles pratiques

Des incubateurs pour les médias ? 11h00 – 12h30
Avec Jean-Cristophe Boulanger (président du Syndicat de la Presse Indépendante d’Information en Ligne – SPIIL -, PDG de Contexte), Émilie Friedli (directrice adjointe de Créatis, résidence d’entrepreneurs culturels), Nathalie Guicherd, responsable incubateur des start-ups, Groupe Amaury), Mael Inizan (innovation programs manager, NUMA), Johan Weisz-Myara (fondateur de StreetPress et co-fondateur de Media Maker). Animé par Ziad Maalouf (journaliste, présentateur et producteur de l’émission l’Atelier des médias, RFI).

Drones : quelle valeur ajoutée pour l’info ? 11h00 – 12h30
Avec Antoine Machon et Antoine Lagarde (ingénieurs, fondateurs de Dronecontrast), Benjamin Turquier (responsable du pôle vidéo de L’Express.fr). Animé par Arnaud Mercier (professeur à l’Institut Français de Presse, président du site d’information theconversation.com/fr, responsable de l’Observatoire du Webjournalisme).

VENDREDI 11 MARS

Nouvelles pratiques

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Data reporters, quelle plus-value pour une rédaction ? 9h30 – 11h00
Avec Marie Coussin (data journaliste, Askmedia), Nicolas Kayser-Bril (fondateur de journalism++), Sylvain Lapoix (data journaliste et co-auteur de #Datagueule, France 4), Cédric Rouquette (journaliste, fondateur de l’agence CReaFeed, directeur des études au CFJ Paris).

Comment le journalisme regarde ailleurs pour innover ? Avec l’EPJT. 11h00 – 12h30
Bastien Kerspern (game designer pour Casus Ludi) et Alexandre Leray (graphiste open source). Animé par Benoit Renaudin et Nicolas Sourisce de l’Ecole publique de journalisme de Tours.

Ateliers Recherche. Avec le Comité Recherche des Assises.

Actionnariat de presse et transformations du journalisme. 9h30 – 11h00
Avec Claire Blandin (maître de conférence en Histoire contemporain UPEC – CRHEC), Rodney Benson (Université de New York), Matthieu Lardeau (Université de Clermont-Ferrand) et Julie Sedel (maître de conférence en sociologie et en science politique (Université de Strasbourg)).

Le média comme marque. 11h00 – 12h30
Avec Caroline Marti (maître de conférence au Celsa), Alan Ouakrat (chercheur post doctoral Université de Lorraine) et Valérie Patrin-Leclère (maître de conférence Celsa). Animé par Antoine Boilley (secrétaire général de France Télévisions).

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Francophonie

La langue française, respect ! Un impératif pour les journalistes. Avec l’Ucp2f et l’Uipf. 9h30 – 11h00
Avec Jean-Pierre Colignon (journaliste, ancien correcteur du Monde), Patrice Gelinet (membre du CSA, en charge de la langue française et de la francophonie, de l’outre-mer et de la radio), Aurore Vincenti (linguiste, chroniqueuse dans l’émission Agora, France Inter). Présenté par Jean Miot (vice-président de l’Union internationale de la presse francophone). Animé par Romain Hugon (journaliste, délégué de l’Union des clubs de la presse de France et francophone).

Les journalismes

Actualité internationale : la nécessité de l’information citoyenne. Avec Médias Citoyens. 9h30 – 11h00
Avec Radjaa Aboudagga (journaliste, ancien correspondant à Gaza), Rafika Bendermel (journaliste, fondatrice du Tunisie Bondy Blog), Garance Le Caisne (journaliste indépendante, auteure de Opération César, Au coeur de la machine de mort syrienne), Julien Pain (rédacteur en chef et créateur des Observateurs, France 24), Youcef Seddik (journaliste, directeur du Centre de Presse d’Alep). Animé par Thierry Borde (journaliste, animateur et fondateur de Médias Citoyens).

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Médias des villes, médias des champs, les médias de proximité en zones urbaines et rurales. Avec la Coordination Permanente des Médias Libres. 11h00 – 12h30
Avec Laurent Cougnoux (Le Lot en Action), François Malabave (Radio Fréquence Mistral), Nordine Nabili (journaliste, Bondy Blog), Jean-Noël Robillard (TV Bruits). Animé par Eloise Lebourg (journaliste, gérante de Mediacoop).

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LES DÉBATS PUBLICS

MERCREDI 9 MARS

L’éducation aux médias hors de France. 14h00 – 15h45
Avec Evelyne Bévort (EuroMediaLiteracy, ancienne directrice déléguée du Clemi), Aralynn McMane (directrice exécutive Worls Association of Newspapers and News Publishers), Nic Nickels (secrétaire général Editpress), Dr Ida Pöttinger (représentante du comité Global Media Literacy de l’Association pour l’éducation aux médias), Patrick Verniers (président du Conseil supérieur de l’éducation aux médias). Animé par Albéric de Gouville (rédacteur en chef France 24 et vice-président de la Maison Des Journalistes).

Ils ont innové cette année. 14h00 – 15h45
Avec Sylvain Attal (directeur adjoint chargé des nouveaux média France 24/ partenariat avec Mashable), Raphaël Garrigos (journaliste, cofondateur de Les Jours), Didier Pourquery (directeur de la rédaction The Conversation) et Alexandre Michelin (directeur de Spicee). Animé par Alice Antheaume (directrice adjointe de l’école de journalisme de Sciences Po Paris).

Des rédactions à l’image de la société ? 16h00 – 17h45
Avec Florian Bardou (journaliste pigiste, représentant de l’Association des Journalistes LGBT), Marc Epstein (président de la Chance aux Concours), Mémona Hintermann-Affejee (membre du CSA, grand reporter à France 3 jusqu’en 2013), Widad Ketfi (journaliste, pigiste au Bondy Blog), Wassim Nasr (journaliste, Les Observateurs & Pas 2 Quartier, France 24), Catherine Puiseux-Kakpo (présidente du Comité diversité du groupe TF1). Animé par Rachid Arhab (écrivain, ancien journaliste et ex-membre du CSA).

Infomédiaires et médias : quel partage de la valeur ? Avec Les Entretiens de l’Information et l’INA. 16h00 – 17h45
Philippe Colombet (Google), Johan Hufnagel (Directeur de la rédaction de Libération), David Lacombled (directeur délégué à la stratégie des contenus chez Orange), Clara Schmelck (Intégrales magazines), Nikos Smyrnaios (Université de Toulouse) et Sebastien Soriano (président de l’Arcep). Animé par Jean-Marie Charon (chercheur associé à l’EHESS et président de la CNMJ).

Comment lutter contre les théories du complot ? 18h00 – 20h00
Agathe André (journaliste à Charlie Hebdo et présidente de Dessinez Créez Liberté), Luc Hermann (journaliste-producteur, PREMIÈRES LIGNES), Thomas Huchon (réalisateur #ConspiHunter, Spicee), Daniel Schneidermann (fondateur d’@rrêt sur images).

 

JEUDI 10 MARS

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Quatre chaînes tout info, est-ce trop ? 14h00 – 15h45
Avec Hervé Beroud (directeur de la rédaction, BFMTV), Nicolas Charbonneau (directeur adjoint de l’information, TF1), Guillaume Zeller (directeur de la rédaction d’ITélé). Animé par Laurence Benhamou (chef du service Médias, AFP).

Rencontre étudiants – employeurs. 14h00 – 15h45
Avec Laurent Drezner (secrétaire général des rédactions de BFMTV et BFM Business), Valérie Lelasseux (chargée du recrutement à la Nouvelle République), Rémi Monnier (secrétaire général de Sud-Ouest) et Eric Thomas (chargé du recrutement de l’AFP). Animé par Marie-Christine Lipani (IJBA Bordeaux / Mica) et les étudiants des écoles de journalisme reconnues par la profession.

L’Observatoire de la Déontologie de l’Information présente son 3e rapport annuel. 14h00 – 15h45
Avec Bernard Angaud (président de la société des lecteurs du Monde), Michèle Léridon (directrice de l’information de l’Agence France Presse) et Marie-Christine Saragosse (présidente de France Médias Monde). Présenté par Patrick Eveno (président de l’Observatoire de la déontologie de l’information).

Le baromètre social des Assises du journalisme. Bilan de l’emploi des journalistes en 2015. 16h00 – 16h15
Animé par Jean-Marie Charon (chercheur associé à l’EHESS et président de la Conférence nationale des métiers du journalisme).

Concentration, indépendance, secret des sources, les grands dossiers de l’année. 16h15 – 17h45
Avec Patrick Bloche (député, président de la Commission des affaires culturelles), Marie-Anne Chapdelaine (députée), François Ernenwein (rédacteur en chef La Croix), Laurent Joffrin (directeur de publication Libération), Vincent Lanier (premier secrétaire général du SNJ). Animé par Richard Sénéjoux (Télérama).

Journalisme, terrorisme, état d’urgence. Avec RSF. 18h00 – 20h00
Avec Christophe Deloire (secrétaire général de Reporters Sans Frontières), Eric Valmir (chef du service reportage de France Inter).

 

VENDREDI 11 MARS

Quel est le prix de l’info sportive ? Avec l’Agence France Presse (AFP). 14h00 – 15h45

Avec Vincent Duluc (journaliste à L’Equipe), Florent Gautreau (journaliste RMC info), Didier Lauras (chef du département sport de l’AFP), Jean-Marc Michel (président de l’Union des journalistes de sport en France) et Karim Souanef (sociologue).

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Médias et laïcité. 16h00 – 17h45
Avec Jean-Louis Bianco (Observatoire de la Laïcité) Jean Birnbaum (directeur du Monde des Livres), Christophe Habas (Grand Orient de France) et Jean-François Kahn (journaliste et écrivain).

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Le Grand reportage : quels regards sur les migrants ? Avec l’Institut national de l’audiovisuel (INA). 18h00 – 20h00
Edith Bouvier (journaliste indépendante), Géraldine Poels (Responsable de la valorisation scientifique INA), Olivier Poujade (grand reporter France Inter), Phiippe Rochot (grand reporter), Christophe Stramba-Badiali (photojournaliste). Animé par Patricia Loison (journaliste France 3).

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LES SOIRÉES

Soirée d’ouverture « Le Prix de l’info »

Avec Julia Cagé (professeur d’économie à Sciences Po Paris), François D’Orcival (Presse et Pluralisme), Jacques Trentesaux (L’Express).

Débat et présentation de l’enquête exclusive Harris Interactive avec Presse et Pluralisme. Mercredi 9 mars, 20h30 – 22h30.

Remise des prix des Assises du journalisme par Laurent Joffrin,

Jeudi 10 mars, 20h30 – 22h30, à l’Hôtel de ville de Tours.

Interview à front renversé

Les journalistes face aux politiques. Vendredi 11 mars, 20h30 – 22h30.

ET AUSSI…

 

« Capa et la couleur » au Château de Tours. 25, avenue André Malraux. 37000 Tours. Visite privée proposée par l’équipe du Jeu de Paume, le vendredi 11 mars de 13h à 14h (réservation : administration@journalisme.com).

Salon du livre du journalisme. Rencontre avec les auteurs des livres qui font l’actualité avec la libriairie La Boîte à Livres. Du mercredi au vendredi au centre de congrès Vinci.

Exposition #jedessine en partenariat avec Dessinez, créer, liberté. Exposition de dessins reçus à la rédaction de Charlie Hebdo après les attaques de janvier. Dans le péristyle de l’hôtel de ville, du 8 au 13 mars.

Exposition Reporters sans frontières, 30 ans de campagnes en partenariat avec RSF. Sur le Boulevard Heurteloup du 9 au 11 mars.

Reportage pour mémoire de Philippe Rochot en partenariat avec Les promenades photographiques de Vendôme. Sur l’Avenue André Malraux, du 8 au 13 mars.

L’oeuvre-monument « Anything to say ? » de l’artiste Davide Dormino. Sur le parvis de la gare de Tours du 8 au 13 mars.

Les collages du collectif de photojournalistes #Dysturb. Dans plusieurs espaces publics de la ville à partir du 9 mars.

Démonstration de drone journalisme. Le jeudi de 12h30 à 13h30, au centre de Congrès de Vinci.

Présentation du dépôt légal du web à l’INA. Le jeudi de 12h30 à 13h30, au centre de Congrès de Vinci.

Le programme en PDF

Télécharger le programme complet en cliquant ici.
Le résumé du programme est disponible ici.

Prix & Jury

Les Assises du journalisme sont l’occasion de récompenser des projets et publications journalistiques. Au programme : les traditionnels Prix des Assises du journalisme, mais aussi plusieurs autres récompenses liées à l’éducation aux médias.

Prix des Assises du journalisme

Chaque année, l’association Journalisme et citoyenneté couronne le meilleur des enquêtes et des reportages publiés dans la presse ou en librairie. Pour la 10e édition cette année, pas moins de quatre prix seront remis. Le jury peut également décider de remettre un prix spécial. Le jury de ces Assises 2017 est composé d’étudiants issus des 14 écoles de journalisme reconnues par la profession. Il est présidé par Anne-Claire Coudray.

Le Grande prix « journalisme de l’année »

Ce premier prix sera décerné au journaliste, ou à la rédaction, qui aura le mieux incarné le journalisme et ses valeurs.

  • La rédaction de Nice Matin pour sa couverture de l’attentat du 14 juillet à Nice.
  • Sammy Ketz et le bureau de l’AFP de Beyrouth, pour sa couverture de la guerre en Syrie, et notamment la bataille d’Alep.
  • La rédaction d’i-Télé pour son combat collectif en faveur de l’indépendance éditoriale des rédactions.
  • David Thomson, journaliste à RFI, pour son travail sur le Jihad, notamment son enquête « Les revenants ».
  • Édouard Perrin, Premières Lignes, Cash Investigation, pour ses enquêtes sur les pratiques fiscales (Luxleaks) et son travail sur les Panama Papers.
Le prix des Assises, catégorie « Journalisme »
  • Laurent Mauduit, Main basse sur l’information, aux éditions Don Quichotte, 2016.
  • Aude Lancelin, Le monde libre, aux éditions Les liens qui libèrent, 2016. Prix Renaudot de l’Essai 2016
  • Claude Angeli et Pierre-Edouard Deldique, Les Plaisirs du journalisme, aux éditions Fayard, 2016.
Le prix des Assises, catégorie « Recherche »
  • Camille Dupuy, Journalistes, des salariés comme les autres ?, aux éditions PUR, 2016.
  • François Robinet, Silences et récits. Les médias français à l’épreuve des conflits africains, INA Editions, 2016.
  • Marlène Coulomb-Gully, 8 femmes sur un plateau. Télévision, journalisme et politique, Nouveau monde éditions, 2016.
  • Marie-Soleil Frère, Journalismes d’Afrique, Bruxelles, De Boeck, 2016.
Enfin, le prix « Enquête et reportage »
  • Karam Al-Masri et Rana Moussaoui, Couvrir Alep, la peur au ventre et le ventre vide, AFP.
  • Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts, i-Télé, une rédaction sous vide, Les Jours.
  • Richard Sénéjoux, Panama Papers, Luxleaks, Football Leaks… Quand les journalistes jouent collectif, Télérama.

Prix Éducation aux médias & Prix jeunesse de Tours

Valoriser l’éducation aux médias est l’un des objectifs des Assises du journalisme. Plusieurs prix sont donc remis lors d’une journée en partie dédiée à l’éducation aux médias.

Les Prix Éducation aux médias récompensent plusieurs projets menés en 2016. Le jury est composé de journalistes, d’enseignants d’écoles de journalisme et d’élèves.
Sont décernés :
– le Prix Éducation aux médias web et presse en ligne,
– le Prix Éducation aux médias presse écrite,
– le Prix de l’Initiative associative.