La soirée de remise des différents prix des Assises du journalisme 2017 avait lieu ce jeudi à Tours. Anne-Claire Coudray présidait la cérémonie. 

Edouard Perrin a remporté le grand du journalisme de l’année 2017. Photo : Martin Esposito

Le grand prix du journalisme de l’année 2017 a été décerné jeudi soir à Edouard Perrin (Premières Lignes, Cash investigation) pour ses enquêtes sur les pratiques fiscales dénoncées par l’enquête LuxLeaks et son travail en réseau avec le consortium international des journalistes et des lanceurs d’alerte des Panamas Papers.

Le prix « enquête et reportage » a lui été décerné par un jury d’étudiants issus des 14 écoles de journalisme reconnues par profession. C’est le documentaire « Couvrir Alep, la peur au ventre et le ventre vide » (AFP) de Karam Al-Masri et Rana Moussaoui qui l’a remporté. Il y a quelques semaines, il était encore prisonnier des combats à Alep. A travers ce prix, il a voulu rendre hommage à tous les journalistes qui prennent des risques chaque jour pour nous informer.

Le gagnant a tenu à remercier plus particulièrement l’AFP : « Ils sont devenus ma famille après avoir perdu ma mère dans un bombardement. » Il a fait un clin d’œil à sa collègue Rana qui a travaillé avec lui à Alep où ils ont « pu couvrir les événements affreux qui s’y passent. » « Je n’ai jamais fait ce travail pour gagner un prix mais pour transmettre la souffrance des gens. Chaque fin de journée quand je rentrais chez moi, je vivais ces mêmes événements, ces attaques », a conclu Karam Al-Masri.

Le prix des Assises pour la catégorie « Recherche » a été remis à François Robinet pour Silences et récits. Les médias français à l’épreuve des conflits africains. « Je regrette de ne pas avoir lu votre livre avant d’être partie sur le terrain », a confié Anne-Claire Coudray au lauréat.

Le prix des Assises catégorie « Journalisme » a été décerné à Laurent Mauduit, pour son livre Main basse sur l’information. Claude Angeli et Pierre Edouard Deldique ont enfin reçu un prix spécial pour Les plaisirs du journalisme à l’occasion du centenaire du Canard enchaîné.

 

Lucie Martin