Le lycée Grandmont de Tours développe depuis trois ans un journal lycéen, Les échos de Grandmont. Un moyen pour les lycéens, et futurs citoyens, d’apprendre autrement et de mieux comprendre les médias.
Chaque vendredi midi les lycéens du lycéen Grandmont se retrouvent pour une conférence de rédaction. Ce vendredi 26 février, le bouclage approche pour le prochain numéro. Noé, le rédacteur en chef, fait le point avec son “équipe”. (Photo: A. Merle)
Conférence de rédaction façon plateau-repas. Il est midi au lycée Grandmont de Tours. Noé, Agathe et les autres se retrouvent au « grand chalet ». La salle, située à côté du restaurant scolaire, leur est réservée chaque vendredi le temps de la pause déjeuner. A l’abri du brouhaha, ils ont 30 minutes pour manger leurs pâtes et nuggets et faire un point sur les articles en cours et les prochains sujets à traiter pour Les Echos de Grandmont, leur journal lycéen.
Les 11 élèves sont encadrés par Franck Déchandon, conseiller principal d’éducation (CPE) et directeur de la publication à ses heures perdues, et par Marie-Pierre Chantepie, secrétaire de la proviseur adjoint du pôle de technologique et consultante pour le projet journal. Pour cette ancienne journaliste musicale, c’est un plaisir d’aider les lycéens à concevoir leur journal. Plus de la moitié des journalistes en herbe passent le baccalauréat cette année. Il leur est donc difficile de produire un journal de manière régulière. « On essaie de publier un journal par trimestre au minimum », précise Marie-Pierre Chantepie.
Passion, responsabilité et liberté
Le mot d’ordre : la liberté. Et l’autonomie. Les lycéens choisissent leurs sujets, leurs rubriques, les illustrations ou dessins. Ils ont carte blanche. C’est avec cette liberté qu’ils décident, après les attentats de novembre, de réaliser un hors-série sur la sanglante soirée. Sans responsabilité, pas de responsabilité ! Ils ont ainsi en charge la mise en page et la diffusion du journal. A l’image des professionnels, ils connaissent déjà bien le jargon du métier : chapô, accroche ou chute, ils maîtrisent les bases.
« C’est une expérience enrichissante. Cela me permet de travailler l’écriture mais aussi de gérer un groupe », raconte Noé, élève de terminale littéraire et rédacteur en chef pour la deuxième année consécutive. Le journal lycéen est aussi un prétexte pour parler de l’actualité et des médias. D’ailleurs, les lycéens y sont tout particulièrement attentifs : le virus zika, le Front national, les attentats ou encore la crise chinoise, aucune thématique n’est laissée de côté. Imprimé en 350 exemplaires, le journal Les échos de Grandmont est vendu à 0,30 centimes d’euro le numéro. « L’argent récolté nous permet de rembourser les élèves qui réalisent des reportages à l’extérieur », explique Marie-Pierre Chantepie. L’ancienne journaliste les guide avec passion. C’est d’ailleurs elle qui les accompagnera aux Assises du journalisme. Un dernier conseil avant le Jour J : « Absorbez toutes les informations que vous pouvez, soyez des éponges ! »
Apolline MERLE