Patrick De Carolis, Patrice Duhamel et Marie-Laure Augry

Animé par Marie-Laure Augry, journaliste et vice-présidente de l’association Journalisme & Citoyenneté. Avec Patrick de Carolis pour Les ailes intérieures (2016) et Patrice Duhamel pour Les Jours d’après (2017). 

LES ENJEUX

Après la présentation de leurs livres, Les ailes intérieures et Les Jours d’après, les deux invités ont débattu sur la place de la culture dans les chaînes du service public.

CE QU’ILS ONT DIT

Patrick de Carolis : « Il a fallu du temps pour raconter mon parcours à France Télévisions, mais aussi toutes les situations dans lesquelles je me suis trouvé en tant que jeune journaliste. Je l’ai aussi fait pour mes enfants. Nos enfants connaissent toujours qui nous sommes en tant qu’adultes mais ils connaissent peu les jeunes que nous étions. En écrivant ce livre, j’ai pris conscience du fil conducteur de ma vie professionnelle et du besoin de transmettre la culture. C’est ce qui manque aujourd’hui au service public. Avec l’arrivée des chaînes privées, tout le monde fait de l’information et du divertissement mais très peu de chaînes font de la culture. La culture est essentielle à nos vies, nos sociétés et permet de créer un socle commun à tous les individus. »

Patrice Duhamel : « Je suis très étonné parce que j’ai connu tous les présidents depuis Pompidou et à chaque fois que je leur demandais : « combien de temps par jour les Français regardent-ils la télévision ? », certains me confiaient qu’ils ne la regardaient pas beaucoup, à part quelques grands événements. Ils pensaient que les Français regardaient la télévision une heure par jour en moyenne. En réalité c’est 3 h 45 et 5 heures en moyenne pour les retraités. »

À RETENIR

« J’ai l’impression qu’aujourd’hui à la télévision, il y a beaucoup de magazines sur la police et très peu d’émissions autour des technologies du futur, de l’intelligence artificielle, des innovations », souligne Patrick de Carolis. Pour le journaliste, les diffuseurs devraient toujours se questionner sur la réelle utilité de chaque émission pour le public.

 

Lorenza Pensa