Après vingt ans d’existence, l’Association des missions locales présidée par le député d’Indre-et-Loire Jean-Patrick Gilles a lancé une semaine spéciale dédiée à ce dispositif. Ce dernier vise à accompagner les jeunes entre 16 et 25 ans, qui sont sortis du système scolaire.

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L’association des missions locales est en partenariat avec le collectif Stop Aux clichés. A gauche Marie-Amélie Marchal, à droite Jean-Patrick Gilles. (Photo : R. Dimitrova)

Le collectif des missions locales, également qualifié de « réseau des jeunes qui n’ont pas de réseau », souhaite se faire davantage connaitre à l’échelle nationale, et ce au-delà de l’image communément véhiculée. Pour Jean-Patrick Gilles, son président, le dispositif reste « encore méconnu ou bien mal perçu ».

Pour Marie-Amélie Marchal, étudiante en première année de journalisme à Grenoble « l’accompagnement de la mission locale a été un moyen d’effectuer un stage de trois mois et d’avoir un véritable suivi». Après une licence d’histoire et une année à l’étranger, Marie-Amélie n’avait plus le statut d’étudiante. Pour réaliser un stage au sein d’une société de production, la convention était indispensable. « Je n’aurais pas eu les moyens de payer 300€ pour la convention. Et après m’être renseigné sur des forums, j’ai découvert que la mission locale pouvait m’en signer une ». Après plusieurs rencontres avec sa conseillère à Juvisy (Essonne), Marie-Amélie décide d’intégrer un parcours d’orientation professionnelle, qu’elle suivra pendant un an et demi. « Même après mes trois mois de stage, ma conseillère m’offrait un véritable suivi, j’ai pu préparer mon entretien d’entrée en école de journalisme, et prendre confiance en moi».

Géraldine Godot, directrice de la mission locale de Touraine, affirme que parmi les 6000 jeunes concernés dans ce secteur, les profils et les parcours sont totalement différents. L’objectif principal est de donner aux jeunes les clés d’une insertion professionnelle. « Au quotidien, on organise des rencontres entre jeunes et employeurs. Cela permet de créer un échange et aller au-delà des idées reçues que peuvent avoir certains recruteurs sur les jeunes, et vice versa». Un jeune qui intègre la mission locale peut y rester de façon très ponctuelle, ou bien bénéficier d’un accompagnement sur plusieurs années, en fonction de ses besoins.