Retrouvez l’essentiel de la conférence « Reportage, médias : trouvez vos mécènes grâce au financement participatif ».

Avec David Even, directeur de la publication de Soixante-Quinze, Charles-Henry Groult, co-créateur Le Quatre Heures, Damien Van Achter, professeur à l’IHECS. Mercredi de 9h30 à 11 heures.

ENJEUX

Le crowdfunding, le financement participatif, apparaît de plus en plus comme une solution. Selon les trois intervenants à cette conférence, le crowdfunding peut permettre de financer une partie de leur projet mais surtout d’acquérir une communauté autour de leur projet. Ils expliquent aussi comment mener à bien une campagne de crowdfunding.

CE QU’ILS ONT DIT 

David Even : «Si on veut que les gens achètent, il faut leur proposer quelque chose de vrai et indépendant. En donnant, les gens ont l’envie de participer à une aventure, de ne pas être un lecteur passif.»

Charles-Henry Groult : «Il ne faut pas hésiter à se mettre en avant. En tant que créateur d’un projet, on s’adresse à une communauté en tant qu’une personne. La personnalisation, c’est la clé.»

Damien Van Achter : «Le crowdfunding, ce n’est pas tant un moyen de gagner de l’argent mais d’activer une communauté».

A RETENIR

« Le crowdfunding demande beaucoup de travail en amont », explique David Even. Les journalistes doivent faire beaucoup de relances pour toucher différents cercles. Il y a le réseau très proche et proche, comme la famille et les amis, qui donne de l’argent au début d’une campagne. Il y a aussi Twitter et le réseau des plateformes comme Kisskissbankbank et Ulule, où des personnes qui ne connaissent pas un projet peuvent tomber dessus et décider de faire un don. Pour un journaliste qui fait une campagne de crowdfunding, il faut expliquer aux personnes qui donnent comment l’argent est utilisé. Pour les intervenants, il faut bien réfléchir à son projet avant de le lancer. C’est ce qu’explique Damien Van Achter : « Une idée ne vaut rien. Elle prend de la valeur quand on en parle. » Pour David Even, « quand on a son idée, qu’on l’a testée et qu’on a vu son intérêt, il faut se faire confiance. » « On n’a rien à perdre avec le financement participatif, précise Charles-Henry Groult. S’il réussit, ça fait une bonne carte de visite. S’il ne marche pas, tant pis. » Tous les trois sont unanimes sur un point : le crowdfunding ne permet pas de financer l’intégralité d’un projet. « Ce n’est qu’une goutte d’eau, mais pas négligeable. »