Retrouvez l’essentiel de la conférence « Des incubateurs pour les médias ? ».

INCUBATEURS2_VG

Avec Maël Inizan, manager de programmes d’innovation à Numa, Émilie Friedli, directrice adjointe de Créatis, Jean-Christophe Boulanger, président du syndicat de la presse indépendante d’information en ligne (SPIIL), Nathalie Guicherd, responsable incubateur des start-ups au groupe Amaury et Johan Weisz-Myara, fondateur de Street Press et co-fondateur de Media Maker.

ENJEUX

De plus en plus de groupes média font appel à des incubateurs pour se développer. Ils peuvent travailler en co-working et se faire accompagner pour mieux appréhender le modèle économique du milieu. Il existe plusieurs types d’incubateurs, certains ont des objectifs non-lucratifs, d’autres investissent dans les entreprises qu’ils aident à se développer.

CE QU’ILS ONT DIT

Johan Weisz-Myara: « Lancer un projet éditorial rentre parfois en contradiction avec le modèle économique du milieu du journalisme. Mais il faut un accompagnement dédié pour les médias et leurs projets éditoriaux, il ne faut pas laisser les journalistes seuls. L’incubation permet un travail en groupe qui est nécessaire. L’idée est que les journalistes ne travaillent pas qu’entre journalistes toute leur vie. »

Jean-Christophe Boulanger: « En incubation, on trouve de l’émulation, il y a un côté psychologique intéressant. Par exemple il y a des discussions à la machine à café qui paraissent anodines mais qui nourrissent de bonnes idées. »

Émilie Friedli: « Nous accompagnons les entreprises individuellement, et nous nous rendons compte que les entrepreneurs ont tous des projets en commun. Si j’avais un conseil à donner aux entrepreneurs, ce serait: entourez-vous correctement. »

Maël Inizan: « Les entreprises média doivent rencontrer leur cible et se positionner seulement ensuite sur leur projet, et l’affiner. Ensuite, il faut s’autoriser à tester des choses au lieu d’attendre une version finalisée. »

Nathalie Guicherd: « Le schéma des entreprises de presse n’est pas adapté aux nouveaux enjeux du marché. Nous aidons des petites expérimentations à développer de réelles activités. L’entrepreneuriat est la voie du futur. »

CE QU’IL FAUT RETENIR

Se développer grâce à des incubateurs est un bon moyen pour les entreprises de presse de se former à l’incertitude du journalisme. Parler d’accélération de développement revient à parler d’entrepreneuriat, ce qui paraît être une des solutions au problème offre/demande du milieu.

Nicolas Tavares