Trois journalistes africains nous font partager leur vision de l’information et du journalisme dans les années à venir sur leur continent. Rencontre avec Hicham Mansouri, Marocain exilé en France depuis 2016. Il est membre de l’association marocaine des journalistes (Amij) et accueilli à la Maison des journalistes à Paris.

Le journaliste marocain Hicham Mansouri. Photo : Mathilde Errard


« Je ne peux pas prédire ce qu’il va se passer dans les prochaines années. Mais ce qui est sûr c’est qu’aujourd’hui nous avons atteint un niveau assez critique en termes de liberté de la presse dans certains pays d’Afrique. En l’état actuel des choses, je ne pense pas que nous puissions faire pire. Donc je suis très optimiste quant à l’avenir. Nous avons d’ores déjà eu un aperçu avec les printemps arabes. C’est aux citoyens de mettre fin à cette situation de blocage de la liberté d’expression. Nous avons besoin de journalistes citoyens pour contrer les censures du régime. Ils ne sont pas une alternative aux journalistes, mais ils sont nécessaires pour plus de démocratie dans les médias. Et puis, nous devons aussi nous appuyer sur les nouvelles technologies dans cette ère du tout numérique. Car la censure est plus difficile à instaurer sur internet. »

 

Propos recueillis par Mathilde Errard et Naïla Derroisné