[RÉSUMÉ] « Les entretiens de l’info : burn out dans les rédactions, aussi »

Retrouvez l’essentiel de l’événement « Les entretiens de l’info : Burn out dans les rédactions, aussi »

Eloïse NGUYEN-VAN BAJOU, Journaliste santé,ex professionnelle de santé, Laurence CREUSOT, Formatrice à l’ESJ-Pro, Marie-Laurence DALLE, SNJ Radio-France  Yves KOSSOVSKY, Coordinateur des soins PsyPro-Lyon, Cécile SOURD, Directrice générale de Médiapart, Julien DA SILVA, Responsable de domaine accompagnement solidaire et social de AUDIENS.  Photo : Sophie Jeanneteau/EPJT

Avec Mme Eloïse NGUYEN-VAN BAJOU, Journaliste santé, ex professionnelle de santé, Mme Laurence CREUSOT, Formatrice à l’ESJ-Pro , Mme, Marie-Laurence DALLE, SNJ Radio-France , M. Yves KOSSOVSKY, Coordinateur des soins PsyPro-Lyon, Mme Cécile SOURD, Directrice générale de Médiapart, M. Julien DA SILVA, Responsable de domaine accompagnement solidaire et social de AUDIENS

Animé par M. Jean-Marie CHARON, Sociologue à l’EHESS 

 

 

Les enjeux

La santé mentale est aussi un sujet tabou au sein des rédactions. Libérer la parole sur le burn out est une nécessité au vu des deux enquêtes effectuées par le sociologue Jean-Marie Charon et le Syndicat national des journalistes à Radio France. Petit à petit, des dispositifs sont mis en place dans les rédactions afin d’accompagner les journalistes en burn out.

Ce qu’ils ont dit

Laurence Creusot (Formatrice à l’ESJ-Pro) : « On ne sait plus qui on est, on est perdu, on se sent seul »

Yves KOSSOVSKY (Coordinateur des soins PsyPro-Lyon) : ​« Si vous pensez constamment à votre travail, vos responsabilités et pas à vous, votre vie privée et à votre santé mentale c’est que quelque chose ne va pas.»

« Dans les rédactions, on rend la vie insupportable aux journalistes pour qu’ils démissionnent et ainsi réduire les effectifs.»

« Je dis à mes patients qu’ils ne sont pas malades, ils sont blessés. Je dois soigner des blessures psychologiques »

Marie-Laurence Dalle (SNJ Radio-France) : « Selon notre enquête, 70% des journalistes ne disposent pas d’assez de temps pour effectuer leur travail correctement. »

« 63% des journalistes pensent que leur travail est mauvais pour leur santé. »

​« Il y a une vraie fracture générationnelle, sur la question de la santé mentale. »

Cécile Sourd (directrice générale de Mediapart) : ​« À Mediapart, il y a une culture de partage et de vigilance à la rédaction où on fait attention les uns et les autres. »

« Les cofondateurs de Mediapart ont eu à coeur de faire aimer sa vie de journaliste »

 

À retenir

Jean-Marie Charon revient sur l’objectif de sa future enquête qu’il mène sur la santé mentale des jeunes journalistes. Il explique que la plupart des témoignages recueillis concernent des jeunes journalistes qui ont subi du harcèlement moral et ou sexuel. Ce constat a été appuyé par le témoignage de Laurence Creusot, en burn out quand elle était journaliste à la rédaction web de France 3 Occitanie. Elle revient sur l’ambiance de travail délétère qui susbite au sein des rédactions.

Marie-Laurence Dalle, journaliste est venue présenter l’enquête du SNJ sur la santé mentale des journalistes à Radio France. De nombreux dysfonctionnements ont été révélés. Elle interpelle sur le manque de considération et de reconnaissance des journalistes. Cécile Sourd, directrice générale de Mediapart présente les différents dispositifs mis en place par la rédaction pour accompagner les salariés en burn out tels que les cellules d’écoute ou l’existence de référents présents dans chaque pôle de la rédaction formé à recueillir la parole des salariés).

Zineb El Ouadi (EPJT)

 

 

Assises 2023 : une semaine pour « Re trouver le goût de l’info »

Aujourd’hui commence la 16e édition des assises du journalisme de Tours. Qui dit nouvelle édition, dit nouvelle thématique. Avec en tête d’affiche de l’événement cette année : « Re trouver le goût de l’info ».

 

Première matinée des Assises du Journalisme 2023. Photo : Inés ALMA/EPJT

C’est parti pour les 16e Assises du Journalisme de Tours. Au menu des trois prochains jours : ateliers formations, conférences, débats et soirées sur le thème « Re trouver le goût de l’info ». De quoi s’interroger et débattre sur une profession qui peine à capter l’attention du public et à avoir sa confiance.

Pour démarrer ces Assises, en guise de mise en bouche, s’est déroulée lundi une conférence qui visait à mettre en parallèle les problématiques dans la cuisine et dans le journalisme. Ce mardi, zoom sur l’Éducation aux Médias et à l’Information (EMI), avec par exemple une conférence sur les changements à adopter pour une politique de l’EMI ou un atelier formation sur l’investigation citoyenne avec nothing2hide.

L’après-midi, ce sera le dérèglement climatique qui sera principalement au cœur des réflexions, avec plusieurs conférences sur cette thématique et sur comment les médias abordent ce défi. La journée se conclura, à la salle Thélème, avec un débat sur « Peut-on faire confiance à la science ? ».

Mercredi, plongée dans la thématique principale de ces Assises avec une conférence sur « Ils ont créé leur média cette année » ou « Comment retrouver le goût de l’info ? ». La journée sera également riche en ateliers formations avec entre autres « Journalisme de solutions : comment le pratiquer avec succès ? ». La soirée se déroulera, quant à elle, au Bateau Ivre pour un banquet de journalisme et citoyenneté.

Jeudi, les difficultés des journalistes seront au centre de l’attention. Au programme : des conférences sur le burn-out des journalistes, les entreprises de désinformation, les bulles informationnelles ou encore sur ChatGPT. La ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, interviendra également en fin de journée. À nouveau, se dérouleront des ateliers formations pour, par exemple, s’y retrouver dans « La jungle des médias ». Enfin, la journée s’achèvera avec la projection du film « Service Public » au Cinémas Studio.

Les Assises du Journalisme se conclueront samedi 1er avril avec le salon du livre du journalisme. De quoi découvrir des ouvrages qui ont su marquer et parler de l’actualité comme avec « Dessinez encore » de Coco ou « Une journaliste ne devrait pas dire cela » de Memona Hintermann.

 

Suivez-nous sur Twitter pour vivre les Assises du Journalisme au plus près. Et pour approfondir les sujets traités lors des Assises, rendez-vous sur La Feuille (distribuée également à La Mame en format papier les 28,29 et 30 mars 2023)

« Les journalistes ne vont pas assez vers les ONG et les associations »

Le débat était animé par Rym Ben Mansour, chef des projets de l’Association des médias alternatifs tunisiens.

« Une relation gagnant-gagnant », c’est ainsi qu’est décrite la collaboration entre médias, associations et ONG. Lors du débat « Associations, ONG et journalistes, comment travailler ensemble ? » les invités ont également souligné les efforts qu’il reste à faire.

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Journaliste en Tunisie, une profession qui se féminise

Dorra Bouzid est la figure féminine du journalisme en Tunisie. Photo : Clara Gaillot.

Loin des clichés habituels, les femmes tunisiennes sont plus présentes dans le paysage médiatique. Et, à l’image de certaines, elles ont toute leur place dans les rédactions internationales.

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« Si un journaliste se sent menacé, il peut envoyer ses informations à Forbidden stories, nous les sécuriserons »

La messagerie « Signal », l’un des moyens sécurisé pour que les journalistes menacés communiquent avec Forbidden stories. Photo : Hugo Checinski

Forbidden stories a pour ambition de reprendre le travail des journalistes afin de les protéger des pressions. Un projet qui regroupe des journalistes d’investigation du monde entier. Jules Giraudat raconte l’enquête qu’il a coordonnée sur l’assassinat de la journaliste maltaise, Daphne Caruana Galizia.

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