Le débat était animé par Rym Ben Mansour, chef des projets de l’Association des médias alternatifs tunisiens.

« Une relation gagnant-gagnant », c’est ainsi qu’est décrite la collaboration entre médias, associations et ONG. Lors du débat « Associations, ONG et journalistes, comment travailler ensemble ? » les invités ont également souligné les efforts qu’il reste à faire.

Les enjeux

L’un des thèmes récurrents, de ces Assises, la coopération, était au coeur du débat « Associations, ONG et journalistes, comment travailler ensemble ? ». Ce débat était animé par Rym Ben Mansour, chef des projets de l’Association des médias alternatifs tunisiens.

Ce qu’ils ont dit

Selim KHARRAT, président d’Al Baswala (Tunisie) :

Les médias sont des caisses de résonance pour les actions et les messages portés par les associations. Dans l’autre sens, beaucoup d’initiatives associatives peuvent provoquer des changements. Avec Al Baswala, je replace le citoyen dans l’action politique en lui permettant de s’informer sur l’activité des élus. Pour cela, je coopère avec des radios associatives. C’est toujours une immense joie de voir des changements de ligne éditoriale de certains médias après le travail de militants associatifs.

Charlemagne ABISSI, président de l’union Nationale de l’Audiovisuel Libre du Faso (Unalfa) (Burkina Faso) :

Les journalistes ne vont pas assez vers les ONG et les associations, qui ont pourtant des données qu’ils n’ont pas. Il faut s’appuyer les uns sur les autres. Travailler ensemble, c’est forcément une relation gagnant-gagnant. L’Unalfa est l’association des radios et télévisions privées du Burkina Faso. L’idée, c’est de mettre en commun leurs forces pour se développer. Il faut faire pareil avec les associations. Les associations font un travail de fourmis, un travail de titan. Elles n’ont pas de reconnaissance et de visibilité.

Hamza MEKOUAR, journaliste AFP, Huffingtonpost Maghreb (Maroc) :

Le constat est négatif, mais je dois dire que la grande majorité des médias marocains pratiquent l’auto-censure. Par chance, plusieurs médias ont vu le jour après le printemps arabe au Maroc, avec également le concours d’associations. La collaboration est capitale, car les gens ont peur de parler. Il est très difficile d’avoir des informations par des sources officielles.”

Ce qu’il faut retenir

De façon unanime lors de ce débat, les journalistes et les militants associatifs ont affirmé vouloir collaborer ensemble et réunir leurs différentes compétences. Les médias sont des plateformes qui permettent la diffusion d’informations, d’actions, de messages portés par les associations. Mais ces dernières regrettent le manque d’intérêt de beaucoup de journalistes pour des travaux d’intérêt public.

Romain Pichon